Pas d’AOP pour la fête
Si la récolte 2017 s’est avérée anormalement précoce avec un pic de production dès le 15 août (suite au cumul de trois années de quasi-sécheresse), la cuvée 2018 retrouve sa véritable saison de production, à savoir l’automne. La Violette sera exceptionnelle, tant en quantité qu’en qualité, mais plus tard. De fait, il n’y aura pas d’Appellation d’origine protégée (AOP) pour la fête de la figue. La forte pluviométrie du printemps et la chaleur de l’été vont générer un beau fruit, charnu et sucré. De quoi réjouir les amateurs de la France entière et de l’étranger. « Cependant, qui dit chaleur et humidité, dit recrudescence de la mouche,
explique Cyril Kointz qualiticien au syndicat de la figue, mais les producteurs ont réagi en mettant en place des pratiques alternatives comme le piégeage massif. Un procédé qui a eu un impact très positif sur les récoltes avec seulement environ 20 % de pertes ».
La reine Violette arrive en force
La saison de la figue avait pourtant assez mal commencé avec une très faible récolte de Boules d’or qui a fait les frais de la grande sécheresse de l’an passé (50 tonnes seulement contre 100 tonnes en 2017). Si la Violette commence à peine à montrer le bout de son pécou, d’autres variétés moins connues, mais non moins délicieuses, sont disponibles comme la Pastilière ou la Bréva. Quoi qu’il en soit, la reine Violette arrive en force, la filière se porte bien et les surfaces cultivées continuent à se développer. « On compte 15 ha de plus cette année qui fourniront environ 60 tonnes supplémentaires. On attend 1 000 tonnes pour la Copsolfruit et sa centaine de producteurs auxquels s’ajoutent 500 tonnes de producteurs indépendants sur l’aire d’appellation. » La figue de Solliès est plus séduisante que jamais. Elle porte en elle la beauté d’un terroir et le goût d’un savoir-faire unique. Les gourmands ne s’y trompent pas.