La Seyne : ses chiens saisis après l’avoir défendu lors d’une rixe aux Sablettes lui sont restitués
Karel M. a comparu hier devant le tribunal correctionnel de Toulon pour des violences et des blessures infligées par ses chiens alors que ce ressortissant tchèque se disputait avec deux individus, le 30 avril dernier, dans le quartier des Sablettes à La Seyne. « J’ai eu un problème avec des jeunes qui cassaient un bar », a affirmé le prévenu, assisté par une interprète. Il a avancé qu’il avait peur que ses animaux se blessent sur des bris de verre. Et de reconnaître avoir porté un coup au visage de l’un de ces jeunes gens. Et « les chiens ont défendu leur maître », a résumé son avocat Me Tony Ferroni. L’un des protagonistes – qui ne s’est pas porté partie civile au procès – aurait ainsi été mordu. Les trois chiens – des « croisés labrador » – ont dès lors été placés dans un chenil dans le centre Var. Ces chiens sont «très sociables et n’ont pas le profil de chiens mordeurs », selon l’attestation d’un éleveur versée au dossier par la défense. Il n’empêche, le parquet, dénonçant un manquement aux obligations de prudence et de sécurité – faute d’avoir tenu ses chiens en laisse –, a requis la confiscation des animaux. En plus d’une peine de 5 mois de prison avec sursis et mille euros d’amende. « Je possède mes chiens (une chienne trouvée dans une poubelle et deux de ses chiots, selon son récit, Ndlr) depuis six ans. En six années, il n’y a pas eu de problème, s’est défendu le prévenu au casier judiciaire vierge. Ça ne serait pas juste de me prendre mes chiens. Je les ai nourris et élevés .»– « Et même vaccinés», a reconnu le président du tribunal. Karel M., qui vit de petits boulots saisonniers, a finalement été condamné à trois mois de prison avec sursis et mille euros d’amende. À terme, il devra également indemniser la victime du coup-de-poing (son nez a été fracturé). En revanche, par «mesure de clémence », le tribunal a ordonné que les chiens soient restitués à leur maître.