Hommage aux libérateurs tombés au Pont-du-Las
Hier matin, devant le monument aux morts du Pont-duLas, hommage a été rendu aux combattants de la liberté, ces libérateurs de Toulon, abattus le 23 août 1944 par les forces allemandes en déroute. À cours de munition, les éléments du Bataillon de choc, De la Croix Laval, Demazel, Carrière, Calvet, Planche, Gesta et Arnoult avaient trouvé refuge dans la boutique du Toulonnais Jean Orcier, sise avenue du XVeCorps. Découverts, militaires et civils ont été fusillés. La cérémonie a été organisée par les sympathisants de l’Association nationale des anciens combattants et ami(e)s de la résistance et de l’Amicale des anciens du 1er Bataillon de choc. La députée du Var, Geneviève Levy, et l’adjointe au maire de Toulon et conseillère départementale, Valérie Mondone, ont déposé des fleurs en compagnie des porte-drapeaux des associations patriotiques. Ils se sont inclinés devant les noms des victimes, gravés dans le marbre de l’éternité. Irrespect, indifférence
La sonnerie du clairon invitant au souvenir de ceux qui ont donné leur vie pour la patrie s’est élevée. L’hymne national et le chant des partisans ont été chantés. À cet instant, les radios des automobilistes de passage ou à l’arrêt au feu, diffusaient des cacophonies sans nom alors que les badauds continuaient leurs sonores conversations téléphoniques ou
s’interpellaient bruyamment. Irrespect, indifférence. En août et dans d’autres périodes sombres de notre histoire, des femmes et des hommes sont morts pour le respect de nos convictions, de notre liberté. Beaucoup de nos concitoyens se sont affranchis du devoir de mémoire. Un oubli ou une attitude regrettables pour l’avenir.