Jean-Loup Gassend, un jeune médecin passionné
Médecin légiste de 35 ans, JeanLoup Gassend est féru d’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Aujourd’hui, il consacre une grande partie de son temps libre à la recherche de disparus de guerre. Un « loisir » qui le conduit aux quatre coins du monde, comme actuellement en Russie, où il effectue des fouilles. « Cet intérêt pour l’histoire a débuté dès mes 9 ans, alors que je lisais un livre sur la bataille d’Angleterre de 1940 », confie-t-il. Né au Canada, Jean-Loup Gassend est actuellement basé en Suisse, où il exerce sa profession. C’est après avoir passé plusieurs années à Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes), au cours de son adolescence, qu’il se penche sur l’histoire de la Seconde Guerre mondiale en Provence.
Un amateur éclairé
En 2014, il publie un livre, Le Débarquement de Provence, la libération de la Côte d’Azur. Dans cet ouvrage, il retrace l’histoire de l’opération « Dragoon » menée à partir du 15 août 1944 par les troupes alliées entre Toulon et Cannes. C’est précisément au cours de cette opération que Francis Tonner et Henri Bergia ont trouvé la mort. Grâce à ses connaissances approfondies sur l’histoire locale, il se penche sur la recherche de disparus dans la région. En 2006, il découvre une fosse commune où reposait une quinzaine de soldats allemands à Villeneuve-Loubet, la plus grande liée à la guerre dans le département des AlpesMaritimes. Par la suite, 7 des 14 corps retrouvés seront identifiés.
« C’est inespéré »
C’est l’organisation de cette fouille qui renforce son intérêt pour ce genre d’affaires, et le pousse par la suite à se pencher principalement sur la recherche de disparus. Aujourd’hui, la potentielle localisation des sépultures de Francis Tonner et Henri Bergia représente pour lui un aboutissement personnel considérable. « Je n’ai jamais imaginé pouvoir retrouver le corps de ces héros cannois. C’est inespéré», reconnaît-il avec une grande émotion.