Mireille Darc, portrait d’une femme libre
France 3 salue la mémoire de l’actrice disparue il y a près d’un an avec la diffusion d’un documentaire inédit
L’actrice est décédée le 28 août 2017, à l’âge de 79 ans. Ce soir, France 3 diffuse Mireille
Darc, une femme libre ,un portrait produit par Georges-Marc Benamou. « C’était une battante, Mireille, une vraie battante », résume Pascal Desprez, qui avait rencontré l’actrice en 1996 avant de l’épouser, six ans plus tard. Elle-même dira de lui : « Il est sûrement le plus beau cadeau que j’aie reçu de ma vie ». À travers les interviews données tout au long de sa carrière, Mireille Darc se raconte dans ce portrait, enrichi du témoignage de ses proches (son mari, Anthony Delon, Michel Sardou…). Elle évoque une enfance douloureuse à Toulon, l’arrivée à Paris avec l’envie d’être comédienne, son coup de coeur professionnel et amical avec Georges Lautner. Le réalisateur – avec qui elle tournera La
Grande sauterelle et Ne nous fâchons pas – lui fait rencontrer Michel Audiard, à qui il confie : « J’ai trouvé une blonde marrante. Tu vas voir, elle parle un peu comme toi dans la vie, ça va te faire marrer ». De film en film, elle impose l’image d’une femme libre et sexy, avec la mythique robe
échancrée dans le dos du Grand Blond avec une chaussure noire, d’Yves Robert, en 1972. À cette époque, elle n’a d’yeux que pour Alain Delon, avec qui elle vit une histoire d’amour passionnée (« II était trop pour moi : trop beau, trop célèbre. Il avait un tel magnétisme »). Mais ce portrait évoque aussi la photographe et la réalisatrice de reportages, notamment pour Envoyé
spécial. « On a l’habitude de dire qu’un journaliste doit savoir poser de bonnes questions. On oublie trop souvent de dire qu’il doit savoir écouter. Et il y avait une écoute chez Mireille, qui était exceptionnelle », confie Bernard Benyamin, l’ancien présentateur du magazine. Dans ces reportages, elle s’intéresse aux femmes sans abri, prostituées ou qui sortent de prison. « Mes documentaires, ce sont mes lettres de noblesse, disait-elle. J’ai compris la vie à travers mes documentaires ». Enfin, le professeur Deloche évoque son investissement aux côtés de la Chaîne de l’espoir, qui vient en aide aux enfants démunis partout dans le monde pour leur donner accès aux soins et à l’éducation. « C’était un véritable engagement de sa part, avec beaucoup d’empathie, de militantisme », conclut-il.
Mireille Darc, une femme libre à20 h 55surFrance3