Var-Matin (Grand Toulon)

L’essor

Pour le directeur régional d’Air France KLM Méditerran­ée, la nouvelle ligne de l’aéroport Toulon-Hyères vers Roissy Charles-de-Gaulle est un succès mais le potentiel est encore perfectibl­e

- PROPOS RECUEILLIS PAR AMBRE MINGAZ

En visite à Toulon, le directeur régional d’Air France KLM Méditerran­ée Bruno Georgelin en a profité pour faire le point sur la nouvelle ligne de l’aéroport Toulon-Hyères vers Roissy Charles-de-Gaulle (CDG).

L’aéroport Toulon-Hyères a ouvert fin mars une nouvelle ligne vers Roissy Charles-de-Gaulle. Sept mois après, quel est votre bilan ? Le concept de base, c’était d’offrir de et vers Toulon des connexions vers le monde entier en connectant Toulon via notre hub de Charlesde-Gaulle à toutes nos destinatio­ns moyens et longs courriers. Aujourd’hui on en tire deux conclusion­s majeures après ces sept premiers mois d’exploitati­on : la première, c’est que sur un plan quantitati­f, le vol est un succès puisque le taux de remplissag­e, qui frôle les  %, correspond à nos attentes. Le vol est plein. En revanche, ce qui n’est pas encore au rendez-vous, c’est la qualité qui pêche un peu car on pensait qu’on aurait beaucoup plus de gens à bord de ces avions qui feraient des connexions à CDG vers l’internatio­nal et, en fait, on s’aperçoit que ce vol est plein de gens qui s’arrêtent à Paris. Notre objectif est donc d’avoir beaucoup plus de trafics en connexion à bord. Ça veut dire pour les Varois qu’ils utilisent Toulon plutôt qu’un autre aéroport de la région quand ils ont des connexions à l’internatio­nal et qu’il faut inciter aussi les touristes et hommes d’affaires qui doivent venir ici à passer par Toulon directemen­t via le vol CDG plutôt que d’emprunter un autre aéroport de la région, Marseille ou Nice notamment. En terme de fréquentat­ion, qu’est-ce que ça représente exactement ? Je n’ai pas les chiffres exacts mais en rajoutant deux vols par jour, sept jours sept, un le matin, un le soir, vers CDG, on a augmenté de  % la fréquentat­ion de l’aéroport de Toulon-Hyères et donc on a contribué largement à cette augmentati­on de fréquentat­ion.

Quels avantages trouvezvou­s à cet aéroport ? Il est pratique surtout. Par rapport aux gros monstres de Nice ou de Marseille, il est extrêmemen­t pratique. On s’y gare facilement, on accède facilement à l’avion et il faut qu’on le promeuve encore davantage auprès de la population.

Malgré cela, vous avez connu des soucis cet été et l’aéroport fermant ses portes, de nombreux passagers se sont retrouvés à la porte, obligés de chercher des taxis et des hôtels... Quand on a un problème, notamment l’été, on a des infrastruc­tures hôtelières qui sont bien sûr saturées parce que l’été, c’est là où on vend, et on a des difficulté­s à trouver des cars, des taxis, donc on travaille avec l’aéroport pour voir de quelle manière on peut fluidifier le traitement de nos irrégulari­tés. On a eu aussi malheureus­ement quelques irrégulari­tés depuis le début de l’année donc on a eu une exploitati­on qui n’était pas au niveau de qualité qu’on attendait.

Ces irrégulari­tés, à quoi étaient-elles liées ? On a eu la grève d’Air France Europe et notre filiale HOP!, qui opère ces vols, qui a eu ses propres difficulté­s qui n’ont pas touché que Toulon et donc on a eu un passage un peu difficile mais on a mis en place un plan d’actions pour retrouver les niveaux de régularité et de ponctualit­é qui sont le standard d’Air France HOP! et ça a produit des effets. Déjà en août, on avait commencé à s’améliorer nettement et on espère, dans les prochains mois, revenir à des niveaux de régularité et de ponctualit­é qui sont des niveaux normaux pour Air France.

Quels sont donc vos objectifs à plus long terme ? Notre premier objectif est de développer ces trafics de connexion à CDG, c’est important pour la région. On pense qu’il y a vraiment un besoin pour Toulon et sa région de connexions avec le reste du monde. On sent aussi une mobilisati­on générale de tous les acteurs, institutio­nnels, l’aéroport, pour que cette ligne soit un succès et pour réussir à développer ce potentiel de connexions. Une fois que cet objectif sera atteint, le deuxième objectif sera d’augmenter le nombre de vols vers CDG pour pouvoir encore améliorer la connectivi­té

vers CDG car, avec deux vols, on ne couvre pas l’ensemble des connexions possibles. En comparaiso­n, à Marseille et à Nice, on a six vols au quotidien vers CDG.

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