La lutte contre la pauvreté commence avant la naissance, affirme le Premier ministre
Edouard Philippe a présenté, hier à Nantes, le plan du gouvernement aux professionnels de l’action sociale. Le Premier ministre s’exprimait lors du congrès annuel de l’union nationale des centres communaux d’action sociale (CCAS), bras armés des communes et intercommunalités françaises en matière de politique sociale, un mois après la présentation du « Plan pauvreté » par Emmanuel Macron. « Le Président de la République a fixé une ambition, qui est de mettre un terme au déterminisme social et territorial qui assigne localement et socialement 9 millions de nos concitoyens », a affirmé le chef du gouvernement. « C’est pourquoi nous avons engagé une politique [...] inédite pour repérer, pour accompagner, les enfants les plus exposés à ces risques d’exclusion précoce », a-t-il ajouté. Ce repérage commencera «avant la naissance», a insisté Edouard Philippe, avec la création d’un « Parcours parents » dès le quatrième mois de grossesse. « On sait qu’un enfant de 4 ans peut avoir entendu mille heures de langage de plus qu’un autre enfant », a justifié le Premier ministre. Près de deux cent soixante centres sociaux devraient par ailleurs être construits d’ici à la fin du quinquennat, afin de couvrir l’intégralité des quartiers couverts par la politique de la Ville.
Un fonds de M€
Un « Fonds d’innovation sociale » de 100 millions d’euros va être créé pour « encourager les expérimentations » en matière de « lutte contre la reproduction des inégalités ». « Dans une société de consommation et d’abondance comme la nôtre, c’est une honte qui laisse presque sans voix », a encore déclaré le Premier ministre au sujet de la malnutrition infantile, alors que des petits-déjeuners vont être distribués aux élèves issus des zones d’éducation prioritaire.