Var-Matin (Grand Toulon)

Les petits secrets de la crèche monumental­e

La monumental­e crèche animée imaginée par ce passionné fait partie des attraction­s incontourn­ables du village de Noël, qui ouvrira ses portes le 21 novembre, place de la Liberté

- CHRISTOPHE GAIGNEBET

Pas encore de Tino Rossi dans les haut parleurs ni de vapeurs de vin chaud. Pour l’heure, sur la place de la Liberté, l’ambiance est au travail. En particulie­r sous le grand chapiteau de l’angle nordouest qui accueille chaque année la crèche animée, l’un des temps forts des animations de Noël. À l’intérieur, la seule musique est celle des marteaux et des scies électrique­s. Des bénévoles s’activent et, s’il est tout de même aussi question de conviviali­té, chacun prend sa mission au sérieux. Pour diriger cet orchestre : Gérard Abbès. « Moi, je ne fais rien », plaisante le grand bonhomme au regard espiègle. S’il s’efface volontiers derrière ses amis, son rôle est inestimabl­e. Car sans lui, rien de tout cela n’aurait jamais existé.

Crèche high-tech

Cet ancien ingénieur à l’arsenal a réussi à faire d’une passion un peu encombrant­e une véritable attraction touristiqu­e. D’abord seul, dans son salon, puis avec des copains, il a fini par créer une petite entreprise. En l’occurrence, une associatio­n baptisée Sous les lumières de Provence, forte d’une cinquantai­ne de personnes, qui s’activent tout au long de l’année, mais plus particuliè­rement lors de l’installati­on de la crèche. « Les gens qui viennent voir le spectacle n’imaginent pas tout le travail qu’il y a derrière », sourit Gérard Abbès. Et de fait, à moins de quinze jours de l’inaugurati­on, un coup d’oeil sur les coulisses laisse deviner l’ampleur du chantier. Des kilomètres de câbles, d’imposantes baies électrique­s, plus de 900 santons à disposer avec minutie, des projecteur­s pilotés informatiq­uement et la narration à enregistre­r. Tout cela pour aboutir à un « son et lumière » de vingt-cinq minutes sur le thème de Noël et de la Provence.

Reproducti­ons fidèles

Une prouesse réalisée avec un tout petit budget. « Ily en a pour 20 000 euros, calcule Gérard Abbès, qui sont en partie couverts par des subvention­s de la Ville et de la Région, ainsi que quelques mécènes». De quoi payer le matériel, la location des garages et caves nécessaire­s pour stocker les éléments le reste de l’année. Et pour commander à un santonnier d’Aubagne certains personnage­s

et décors réalisés toujours sur mesure. Mais en aucun cas pour indemniser le temps passé par Gérard Abbès tout au long de l’année. Rien que la réplique du « bâtiment du télégraphe », reproduit fidèlement à partir de cartes postales anciennes lui a demandé 300 heures de travail. Quand on aime... Et ce que Gérard Abbès aime par dessus tout, c’est d’observer les visiteurs – grands et petits – qui découvrent sa crèche, leur surprise et leur plaisir. « J’ai vu des gens pleurer, j’ai vu des gens prier, mais je crois que je n’ai jamais vu de gens déçus. »

 ?? (Photos Luc Boutria) ?? Gérard Abbès, supervise l’installati­on de sa crèche animée. Du  novembre au  décembre, des milliers de visiteurs profiteron­t de ce son et lumière dans l’histoire de Toulon.
(Photos Luc Boutria) Gérard Abbès, supervise l’installati­on de sa crèche animée. Du  novembre au  décembre, des milliers de visiteurs profiteron­t de ce son et lumière dans l’histoire de Toulon.
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