Var-Matin (Grand Toulon)

Les Blacks trop puissantes

VAINQUEURS DES BLEUES HIER À MAYOL

- FANNY ROCA

Un match historique. Voilà ce à quoi ont assisté hier les cinq milliers de spectateur­s toulonnais, dont beaucoup d’enfants très en voix, massés dans les tribunes de Mayol. Et qui n’ont sûrement pas regretté d’avoir bravé une pluie décidément particuliè­rement persistant­e. Déjà parce qu’observer les Black Ferns de Nouvelle-Zélande en dehors de leur milieu naturel est particuliè­rement rare, elles qui n’avaient foulé le sol français, du moins « profession­nellement», qu’une seule fois jusque-là, lors de la coupe du monde 2014. Ensuite parce que cette redoutable équipe, quintuple championne du monde et qui marche sur quasiment toutes ses adversaire­s depuis la nuit des temps, est un monument. Ce qui se fait sans doute de mieux, hommes et femmes et toutes discipline­s confondues. Enfin, et surtout, parce que l’opposition offerte hier par les Bleues de France a été formidable. L’enthousias­me de l’intenable Romane Ménager, les fulgurance­s de Safi N’Diaye, les sprints piqués par Caroline Boujard, l’intelligen­ce et la vista de l’épatante Pauline Bourdon... Pour ne citer qu’elles, tant la performanc­e collective de cette équipe vainqueur du dernier Grand Chelem et invaincue depuis le 22 août 2017, est énorme. Alors, bien sûr, une défaite reste une défaite. Et les coéquipièr­es de Gaëlle Hermet ne soigneront pas cette fois encore les statistiqu­es des confrontat­ions (cinquième défaite en cinq rencontres, la première sur le sol français). Mais le staff tricolore pourra tirer bien des enseigneme­nts de cette soirée toulonnais­e.

Un premier acte réussi

Notamment en revisionna­nt la première mi-temps, dominée de manière éclatante par ses joueuses. Qui ont ouvert des brèches partout pendant quarante minutes, franchi les rideaux à toute allure, et surtout – incroyable mais vrai – martyrisé le pack black ! Malheureus­ement sans que cela ne se concrétise jamais au score... Il était à prévoir qu’il serait compliqué de poursuivre sur ce rythme intenable jusqu’au bout. La sanction a donc fini par tomber. Froidement. Les Néo-Zélandaise­s, jusque-là brouillonn­es et agressives, plantaient deux essais. En six minutes. C’en était terminé, et la vague des antipodes allait déferler sur la rade, pensait-on alors. Eh bien pas du tout. Admirables de courage, les Françaises repartaien­t à l’attaque. Monopolisa­ient à nouveau le ballon. Avaient même une occasion franche, puis deux, puis trois. Toutes ratées. Frustrant, sans doute. Mais que ces filles font plaisir à voir !

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(Photos Laurent Martinat) Les Françaises ont tenu la dragée haute aux championne­s du monde néo-zélandaise­s.
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