Au Mourillon, la pollution de l’air fait des vagues
Les fumées émises par les ferries et les paquebots ont une nouvelle fois alimenté les discussions lors de la première assemblée générale du nouveau comité d’intérêt local
Décidément, la question de la qualité de l’air ne préoccupe pas seulement quelques associations écologistes. Jeudi soir, elle a largement été abordée lors de la première grande réunion du comité d’intérêt local (CIL) du Mourillon « réunifié(1) », provoquant des échanges animés entre les adhérents et les représentants de la ville ainsi que de la Métropole présents. En l’absence de Robert Cavanna, l’élu responsable des ports à TPM –souffrant–, c’est Gilles Vincent (environnement) et Yannick Chenevard (transports, voirie) qui ont eu à affronter l’inquiétude – et parfois la colère – des habitants. « Le nouveau quai de croisières serat-il électrifié ? », a demandé d’emblée le président du CIL du Mourillon, François Bordes, évoquant le projet de port de croisières sur le site de l’arsenal du Mourillon. « C’est assez difficile de connaître la pollution des bateaux, il n’y a jamais eu de mesures effectuées dans le port de Toulon, explique Gilles Vincent, provoquant une bronca dans l’assistance. AtmoSud, l’organisme officiel fera des relevés l’année prochaine. » Le vice-président de la Métropole évoque ensuite les études menées pour de nouveaux carburants : gaz naturel liquéfié, hydrogène. « Si on attend que les bateaux changent leurs moteurs, on sera tous morts », souffle une dame.
Discussions en vue avec Corsica Ferries
«On veut des réponses, pas une conférence ! », tance un habitant qui voudrait qu’une partie des ferries accoste à Brégaillon, de l’autre côté de la rade, pour « partager le fardeau». « Le quai sera-t-il électrifié, oui ou non ? », insiste ce riverain. « C’est ridicule de mettre de l’électricité si les navires ne sont pas en mesure de se brancher. Et ceux de Corsica Ferries ne le sont pas », explique
(2) Gilles Vincent. « Pourtant, d’autres compagnies, comme Corsica Linea ou La Méridionale, ont adapté leurs ferries. Ne pourrait-on pas mettre la pression sur Corsica Ferries pour qu’ils fassent de même ? », suggère François Bordes. « Nous allons prochainement les rencontrer pour discuter de ces questions avec eux », annonce le viceprésident de TPM. Et d’assurer (rassurer ?) : « De toute façon, au 1er janvier 2020, la nouvelle réglementation s’appliquera et la pollution des navires sera fortement réduite. »
1.En début d’année,les CIL Mourillon sud et Mourillon centre ont fusionné. La nouvelle entité compte quelque 1100 adhérents. 2. Interrogé par en avril dernier, le P.-d. g. de Corsica Ferries, Pierre Mattéi, indiquait que le jour où le port de Toulon sera équipé, ses «
Nous évoquerons, dans une prochaine édition, les autres points débattus lors de la réunion.
».