L’exposition Grande Guerre débute demain
A l’occasion du centenaire de l’armistice du 11-Novembre, débute au forum du casino la dernière exposition de la ville consacrée à « Hyères dans la Grande Guerre »
L’exposition « Hyères dans la Grande Guerre » se tient au forum du casino du 11 au 25 novembre. Entrée libre. Ouverture tous les jours de 10 h à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 h. Voici quelques points à retenir avant de parcourir les 800 m2 dévolus à la montée vers la victoire militaire, au traité de Versailles et à l’évolution de la société durant le conflit.
Hommage aux disparus.
Au total, 432 soldats hyérois sont décédés au combat pendant la Première Guerre mondiale. Un hommage leur sera rendu sous une forme symbolique, un carré de 2 x 2,60 m comprenant 432 bleuets artificiels. Une installation qui s’inspire des Poppies (coquelicots) qui ornent chaque année la Tour de Londres pour commémorer les victimes britanniques du conflit. « Nous avons souhaité représenter le nombre important que représentent 432 victimes », confie Georges Prud’homme, le commissaire de l’exposition. Pendant toute la durée de l’exposition, le nom, prénom et âge des 432 victimes seront énoncés, en boucle, par les haut-parleurs. L’enregistrement, d’une durée de 40 minutes, a été réalisé par les lecteurs de la bibliothèque sonore d’Hyères.
Depuis 2015, 20 000 personnes ont visité les expositions annuelles de fin d’année relatives au centenaire de la guerre 1914-18. Parmi eux, 3 000 enfants des écoles. L’an dernier, 750 scolaires étaient présents sur les 15 jours d’exposition.
Fréquentation.
Des « unes » du Miroir, le Paris-Match de l’époque, retracent la montée vers la victoire. Certaines sont placées à hauteur d’enfants, pour que les plus jeunes profitent aussi de l’exposition. Un questionnaire leur permet de parcourir l’exposition de façon ludique.
Presse.
Si vous trouvez impressionnantes les dimensions du drapeau tricolore étendu au fond du forum du casino, c’est normal : il s’agit d’un ancien pavillon ayant flotté sous l’Arc de Triomphe lors des célébrations du 11-Novembre.
Pavillon.
« Les lycéens de Costebelle ont fait un très beau travail littéraire sur l’exposition 2017 “De boue et de larmes” », rappelle Georges Prud’homme. Un abécédaire des mots liés au conflit qui les ont particulièrement marqués pendant la visite de l’expo, l’an dernier, illustré de textes littéraires et de photographies.
Lycées.
Cette année, le lycée Jean-Aicard présente l’exposition sur les monuments aux morts d’Hyères déjà vue lors des manifestations du centenaire. Des élèves de 1re (classes de Mmes Le Henaff et Drache) ont préparé une « tranchée mémorielle » incorporée à l’exposition intitulée « La Montée vers la Victoire ». Le samedi 17 novembre, journée porte ouverte au lycée Jean-Aicard pour des conférences, une table ronde, la projection d’un documentaire, stand de livres sur la Grande Guerre.
Le 17 novembre au lycée Jean-Aicard, conférences sur « La libération
Conférences.
des zones occupées et ses conséquences », « Hyères en 1918 et dans l’immédiat après-guerre », « 1918-2018 : Le multilatéralisme est-il une utopie ? » et « Bilan du centenaire et questions du devenir de la mémoire de la Grande Guerre après 2018 en Europe et en France ». Le 24 novembre, conférence sur « La musique au fusil : musiques et musiciens des soldats de 1914-18 ».
Les instruments de musique bricolés sur le front sont l’un des thèmes originaux de l’exposition. Les instruments fabriqués par les poilus étaient surtout joués en 2e ligne. En 1re ligne, les rares instruments étaient la crécelle ou la sonnette, utilisés pour marquer l’arrivée de gaz ou d’attaques ennemies. À découvrir aussi, une ingénieuse boîte à grillons : si les grillons
Instruments.
ne chantaient pas, c’est que des gaz asphyxiants avaient été pulvérisés.
En fouillant dans les archives, Georges Prud’homme a retrouvé des traces d’essais de cerfs-volants au Palyvestre, pendant la Première Guerre mondiale. Une traînée de cerfs-volants était censée pouvoir renseigner l’état-major sur de potentiels tirs ennemis.
Cerfs volants.
Des maquettes de frégates américaines vieilles de 100 ans mais étonnamment modernes, attireront l’oeil du public. Et que dire du Titanic qui a sombré au large de Terre-Neuve dans la nuit du 14 au 15 avril 1912 ? Sa réplique, longue de 2,70 m, est fascinante.
Maquettes.
Programmation complète, comprenant les spectacles liés au centenaire de la Grande Guerre, sur www.hyeres.fr.