Les Anges blancs, près des blessés
Vêtues de blanc, les infirmières, sont baptisées les « anges blancs ». 30 000 salariées et 70000 bénévoles, plus près de 10 000 aides-infirmières, forment ce que l’on a appelé la Quatrième Armée. Près de 10 % d’entre elles perdront la vie. Elles se forment souvent sur le tas, dans le sang, brancardant, pansant les plaies de ceux qui tombent tant de blessures que de maladies.
Les hôtels de la côte convertis en hôpitaux
La Côte d’Azur, avec son potentiel d’hébergement, a constitué la région idéale pour l’ouverture d’hôpitaux provisoires, notamment dans des établissements de luxe. Dès 1914, sont réquisitionnés, entre autres, à Hyères et Grasse le Casino municipal ; à Cannes les hôtels Gray d’Albion, Bellevue, du Parc, Gallia, Montfleury, Continental, Bellevue, Carlton et le Casino municipal ; à Nice les hôtels Négresco, Ruhl, de l’Hermitage, Régina, Winter Palace, Grand Hôtel et Impérial... Des établissements scolaires sont aussi transformés comme le lycée du boulevard de Strasbourg à Toulon, l’école des Maristes à La Seyne, l’école primaire à Bandol. Quelque 250 hôpitaux ont accueilli de 80000 à 100 000 soldats. Les arrivées se font souvent de nuit. Les trains qui transportent entre 300 et 350 blessés et malades s’arrêtent en gares de Toulon, Bandol, La Seyne, Cannes, Antibes et Nice. Les infirmières doivent souvent s’occuper d’eux à même les quais. Notamment ceux criblés d’éclats d’obus, dont les blessures sont aggravées par les fertilisants, utilisés dans les plaines de France, provoquant gangrène et tétanos, et obligeant souvent à l’amputation. 45 % des hospitalisés sont atteints de fièvre typhoïde, tuberculose, affection pulmonaire... La plupart des Anges blancs bénévoles attachés aux hôpitaux provisoires ont repris leur vie lorsque les établissements ont retrouvé leur vocation première, dès la fin 1916. D’autres sont parties pour le front.