Trois batailles dans l’Artois
Début de l’hiver : le général Joffre (), commandant en chef des armées, conçoit une manoeuvre tactique afin de prendre la VIe Armée allemande, à revers, sur l’aile ouest, la repousser au-delà de la frontière et l’anéantir. L’offensive débute le décembre. Elle s’appuie sur la Xe Armée et la ère Armée anglaise positionnées en Artois - aujourd’hui dans la région Hautsde-France. L’effectif est de soldats. Le plan ne se déroule pas comme prévu. Les soldats s’enlisent dans les tranchées fraîchement creusées.
tués alliés
Fin décembre, après d’âpres combats, Foch sonne l’arrêt de l’offensive. Ce combat se solde par tués alliés. Bien que n’ayant pas pu atteindre les lignes allemandes, le bilan n’est pas totalement négatif, les Français ayant repris le château de Vermelles et quelques puits de mine. D’autres batailles suivront dans la même région, avant de parvenir à repousser les Allemands : la e bataille de l’Artois, en mai , qui sera fatale au jeune colombophile toulonnais Pierre-Léon Lieutier (lire en pages précédentes), et la e bataille de l’Artois à l’automne de la même année. La guerre s’enlise dans les tranchées, depuis la première bataille de la Marne, en septembre 1914. Le Britannique Winston Churchill, premier Lord de l’Amirauté, pense accélérer l’issue du conflit, en s’emparant, avec les Français, du détroit des Dardanelles. L’attaque, purement navale, permettrait aux troupes d’atteindre la mer Noire, par le Détroit du Bosphore, puis de s’emparer de Constantinople (actuelle Istanbul), capitale de l’empire Ottoman.
Un lourd tribut
Les troupes pourraient rejoindre leurs alliés russes, qui combattent l’Autriche-Hongrie engagée aux côtés de l’Allemagne. En même temps, Churchill pense réduire à néant l’armée turque, car l’empire Ottoman a rejoint le bloc ennemi depuis novembre 1914. Mais rien ne se passe comme il l’a imaginé. Les Turcs ont été armés par les Allemands. Des mines empêchent les navires de progresser. Des filets font barrage aux sous-marins. Le 18 mars 1915, une mine touche le cuirassé français Le Bouvet, parti de Toulon quelques mois auparavant. Seuls 75 marins survivent sur les 700 qui formaient l’équipage. Le capitaine Rageot de La Touche, un Toulonnais, compte parmi les victimes. Durant cette expédition, qui va durer encore plusieurs mois, d’autres navires et sous-marins seront entièrement détruits. Les Franco-Britanniques décident de lancer une attaque terrestre, notamment dans la presqu’île de Gallipoli (dans l’actuelle Turquie). Nouvel échec. Les Alliés ne parviendront jamais à franchir les soixante kilomètres du détroit des Dardanelles. La marine française et les troupes coloniales ont payé un lourd tribut, avec quelque 10 000 morts. Il y en a trois fois plus côté britannique...