L’archéologie des temps modernes
A Nice, l’archéologie fait peau neuve avec une programmation variée. Rencontre avec Bertrand Roussel, directeur des musées archéologiques de Nice
Pouvez-vous nous présenter les musées archéologiques de Nice ?
Entièrement rénové en 2016, le musée de préhistoire de Terra Amata a été construit sur un site vieux de 400 000 ans, sur lequel ont été trouvées les traces des premiers foyers de l’histoire de l’humanité. Le musée archéologique de Nice Cimiez parle lui de la présence romaine à Nice. Sur le rocher du Château était érigée la cité de Nikaïa, et sur la colline de Cimiez -où le musée se trouve à proximité des anciens thermes romains-, la cité de Cemenelum comptait 4 ou 5 000 habitants.
Quelle est l’actualité des deux établissements ?
A Terra Amata, nous poursuivons notre cycle de conférences mensuelles autour de la Préhistoire du monde. Celle du 15 novembre évoquera « Le(s) Paléolitique(s) en Asie » avec Olivier Notter, docteur en préhistoire. A Cimiez, l’exposition Le Fantôme de la Prom’ a connu un tel succès, avec déjà plus de 15 000 visiteurs, que nous avons décidé de la prolonger jusqu’au 14 janvier. Elle présente l’histoire des deux casinos de la Jetée-Promenade. Le premier a brûlé en 1883, quelques jours avant son inauguration, et le second a ouvert en 1891 et a été détruit en 1944.
Quelle est la programmation prévue en 2019 ?
Nous présentons au mois de février 2019 l’exposition « Méta-Archéologie » de l’artiste Florian Schönerstedt, qui s’articule autour d’anciens contenants de collections du musée. Dans les années 40, 50 et 60, les collections étaient stockées dans des pots de yaourt, des boîtes d’allumettes, des boites de médicaments. Florian Schönerstedt va proposer une réflexion sur cette « archéologie de l’archéologie ». Nous organisons aussi en juin, pour les journées de l’archéologie, une exposition sur les découvertes du service d’archéologie de la Métropole de Nice Côte d’Azur à l’occasion de son dixième anniversaire.