Les Rafale grondent dans le ciel toulonnais
Vous ne les avez peut-être pas vus dans la grisaille, mais vous avez sûrement entendu le grondement de leurs réacteurs au-dessus de votre tête. Ces derniers jours, et ce week-end encore, le ciel toulonnais a résonné à plusieurs reprises. Selon la Préfecture maritime que nous avons sollicitée, il y a tout lieu de penser qu’il s’agissait des chasseurs Rafale actuellement embarqués à bord du porte-avions nucléaire Charles-de-Gaulle. Ce dernier, qui a reçu la visite de la ministre des Armées Florence Parly jeudi 8 novembre, multiplie en effet les sorties à la mer depuis le 14 septembre dernier. C’est qu’après les 18 mois d’immobilisation du porte-avions pour cause d’une ambitieuse refonte à mi-vie, l’équipage et les pilotes de l’aéronavale ont besoin de retrouver tous leurs automatismes avant de pouvoir être déployés en opération.
Qualification de pilotes
Tout un tas d’entraînements, d’exercices, de simulations sont ainsi programmés pour cette phase que les marins ont pour habitude d’appeler « la remontée en puissance ». Avant d’être déclaré opérationnel, très probablement dans le courant du premier trimestre 2019, le Charles-de-Gaulle doit également procéder à la qualification de jeunes pilotes dans le cadre de l’École de l’aviation embarquée (EAE). Pour l’heure, une grosse douzaine de Rafale serait actuellement à bord. Dans la mesure où la ministre des Armées a embarqué jeudi dernier – entre autres choses – pour célébrer les 40 ans de la Force aéronavale nucléaire, on peut penser que certains de ces appareils appartiennent aux flottilles 11F et/ou 17F, dont l’une des nombreuses missions est la dissuasion nucléaire. Enfin, rappelons que le président de la République Emmanuel Macron, chef des armées, est en principe attendu à bord du porte-avions nucléaire mercredi.