Assises : guet-apens et coups de couteau
La cour d’assises du Var rendra demain son verdict, dans le procès des quatre hommes poursuivis pour le meurtre en bande organisée de Christophe “Toche” Bourletsis. Celui-ci, demeurant à Pourcieux, avait totalement disparu le soir du 2 juillet 2014. Il aurait été battu à mort dans le garage d’une villa du XIIIe arrondissement de Marseille. Son corps aurait été enterré dans un lieu inconnu, recouvert d’acide et de chaux. Alain Dinucci et son père Christian se disent totalement étrangers à cette affaire, dans laquelle Mourad Bouzidi et Ahmed Cheref soutiennent qu’ils les y ont entraînés sous la menace.
En appel : coups de couteau à Marseille
De mercredi à vendredi, les jurés varois reviendront sur une affaire jugée le 8 décembre 2017 par les assises des Bouches-du-Rhône. Ce jour-là, Chanez Djebarri, une jeune femme de 31 ans, avait été condamnée à quinze ans de réclusion pour le meurtre à domicile d’un retraité de 75 ans, le 5 août 2014 dans le 15e arrondissement de Marseille. La jeune femme avait reconnu avoir porté plusieurs coups de couteau à Roland Rivière, au cours d’une dispute, dans ce qu’elle estimait être un contexte de légitime défense. Selon elle, elle n’avait fait que répondre à une agression de la victime, qui avait tenté de la poignarder alors qu’elle voulait quitter son domicile.
Victime décédée cinq mois après
Elle en portait d’ailleurs les traces. Mais elle a toujours contesté avoir voulu la mort de Roland Rivière. Hospitalisé dans un état grave, suite au choc hémorragique provoqué par ses blessures, celui-ci était décédé cinq mois plus tard, au cours d’une opération chirurgicale. Selon les médecins légistes, cette intervention était la conséquence directe des blessures subies lors de l’agression, bien qu’aucun organe vital n’ait été touché sur le moment. Dans leur décision en premier ressort, les jurés d’Aixen-Provence avaient retenu l’altération du discernement de Chanez Djebarri, notée par l’expert psychiatre. Le bâtonnier Dominique Mattei assurera la défense de l’accusée, face à Mes Aurélie Sophie, Stéphanie Spiteri et Duverneuil pour les proches de la victime.