« Nous sommes dans la bonne direction »
Amandine Henry revient sur la victoire en amical face au Brésil (3-1) à l’Allianz Riviera et évoque les progrès de la sélection à sept mois du Mondial en France
Il était plus de minuit quand Amandine Henry est sortie des vestiaires de l’Allianz Riviera après le succès probant de son équipe face au Brésil samedi soir. Tout sourire, la capitaine des Bleues est revenue sur la montée en puissance des Françaises, en pleine préparation pour la Coupe du monde qui se déroulera dans l’Hexagone du 7 juin au 7 juillet.
Amandine, comment analysez-vous cette victoire contre le Brésil ? On a fait un très bon match, dommage qu’on prenne ce but dans les arrêts de jeu. Mais ça va nous servir de leçon. On ne reproduira plus ce genre d’erreurs.
Ce schéma en -- testé contre le Brésil ? C’est intéressant de pouvoir travailler plusieurs systèmes. Ça nous met en difficulté et nous fait donc progresser. Ça déstabilise aussi l’adversaire car il ne sait pas dans quel schéma on va évoluer. On a besoin de petits temps d’adaptation, de réglages à faire mais c’est bénéfique. Avec ce --, on peut se projeter plus vers l’avant, offensivement on a plus d’appuis. En revanche, défensivement, ça nous oblige à faire plus de courses de repli. Il faut savoir gérer et jouer avec intelligence, comme on l’a fait contre le Brésil. Votre entame de match a été difficile... On a été surprise par leur pressing. Les cinq premières minutes, on n’était pas prête mais on s’est bien repris ensuite et ça s’est vu.
Ce France - Brésil est-il un match-référence ? Oui, il peut l’être. Au niveau du système de jeu et par rapport à l’erreur sur le but encaissé qu’on ne doit plus reproduire.
Corinne Diacre, votre sélectionneure, vous a-telle fait part de sa satisfaction ? Oui, elle nous en a parlé. Elle était très satisfaite du match mais aussi de toute notre semaine de travail. Avez-vous le sentiment que cette équipe grandit ? Oui, on grandit et c’est normal car on travaille beaucoup (rires). Les victoires ( d’affilée) nous donnent confiance et montrent qu’on est dans la bonne direction. Mais on ne va pas se reposer sur nos lauriers. Le groupe vit bien. On ne forme qu’un. Quand on fait des changements, ça ne se voit pas. Il n’y a pas d’équipe-type, ça peut tourner sans que la qualité du collectif s’en ressente. C’est ce qui fait aussi le charme de cette équipe.
Il était aussi important de prendre vos repères à l’Allianz Riviera, à Nice, là où vous jouerez votre deuxième match de poule du Mondial le juin... Oui, bien sûr, on pose nos empreintes sur ce terrain avant le Mondial. Au niveau du public aussi, c’est important de montrer qu’on va revenir et qu’on attend du soutien.