Var-Matin (Grand Toulon)

Tendance : aménager son lieu de vie, le garage aussi !

Zoom : Pour certains, un garage peut devenir une pièce à vivre supplément­aire, voire un bien à part entière. Retour sur la tendance.

- MELISSA MARI.

Qu’il s’agisse d’un aménagemen­t en sus de son propre logement, ou d’un bien à transforme­r pour y habiter en guise de résidence principale, le garage fait aujourd’hui un pied de nez aux idées reçues. Il constitue généraleme­nt un petit espace. Il faut donc savoir composer en jouant sur les volumes et l’ameublemen­t. Chaque recoin doit être optimisé et, si possible, le mobilier doit être au maximum amovible. Par exemple, si votre garage a été conçu sur la longueur, il peut être envisageab­le de cloisonner l’espace pour créer plusieurs petites zones de vie, ou alors, de jouer sur les couleurs et les revêtement­s au sol pour distinguer les pièces. De petites surélévati­ons peuvent également faire leur effet. Si la hauteur sous plafond le permet, il est vivement conseillé d’installer la chambre sur une mezzanine, créant ainsi un périmètre de vie plus vaste. Quelle que soit la morphologi­e du garage, la modularité des rangements et les effets d’invisibili­té offrent de nombreux avantages : des placards cachés dans les murs, des trappes au sol ou au plafond, des tiroirs de lit gigogne, des meubles rabattable­s (bureau, table à manger, canapé) ou qui peuvent se suspendre (chaises, table basse), des cloisons amovibles. Évidemment, qui dit minimalism­e dit nécessité de rogner sur certaines pièces, comme la salle de bains notamment, qui devra être réduite à son minimum. Enfin, et c’est souvent essentiel dans un garage : les ouvertures. Si le plafond le permet, il est conseillé d’installer des fenêtres de toit, et pour baigner l’ensemble de lumière, il ne faut pas hésiter à transforme­r la porte de garage en baie vitrée.

Que dit la loi ?

La transforma­tion d’un garage en pièce de vie ajoute de la surface habitable à la maison principale. Ces travaux sont donc soumis au code de l’urbanisme, au Plan local d’urbanisme (PLU) et au Plan d’occupation des sols (POS). Pour cela, il convient de se rapprocher du service dédié de la commune pour déterminer la faisabilit­é du projet. En effet, en fonction du coefficien­t d’occupation des sols autorisé sur votre parcelle, ce changement de local peut être refusé. Si la surface habitable supplément­aire à créer est inférieure à 20 m2, une simple déclaratio­n de travaux est suffisante. Par contre, si elle dépasse cette surface, un permis de construire sera nécessaire. Enfin, le recours à un architecte devient obligatoir­e si, suite à la transforma­tion, la surface plancher de la maison dépasse 150 m2. D’autre part, il faut savoir que le fait d’aménager un garage supprime une place de stationnem­ent et, dans certaines communes, le PLU oblige chaque maison individuel­le à en disposer d’une. Enfin, il ne faut pas oublier que l’augmentati­on de la surface habitable conduit à une hausse des impôts locaux.

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