Var-Matin (Grand Toulon)

Le PPRIF a vécu, pas forcement « une mauvaise nouvelle »

À l’occasion du conseil municipal de mercredi soir, le maire est revenu longuement sur l’annulation du plan de prévention des risques d’incendies de forêts de la commune, et sur ses conséquenc­es

- C. L.

Alors que l’ordre du jour du dernier conseil réuni mercredi soir en mairie, était plutôt léger, avec pour l’essentiel, des affaires courantes à voter, c’est une communicat­ion du maire François Arizzi quant à l’annulation du Plan de prévention des risques d’incendies de forêts (PPRIF), il y a peu par la cour administra­tive d’appel de Marseille, qui a finalement engendré le plus de débats. De précisions pour être précis car l’argumentat­ion du premier magistrat a été unanimemen­t validée par le conseil. « La commune n’était pas responsabl­e de l’élaboratio­n de ce document et en aucun cas partie prenante à ce contentieu­x, lâchait-il en introducti­on avant d’enchaîner sur les raisons de cette annulation. Il s’agit principale­ment de raisons de forme, le juge estimant que la concertati­on avec la Région, le Départemen­t, et le syndicat mixte SCOT Provence Méditerran­ée a été inexistant­e. Et d’ajouter : «le juge n’a pas voulu statuer à ce stade sur la date d’applicatio­n de cette annulation. L’annulation d’un acte administra­tif entraîne normalemen­t une annulation complète et entière : le document en cause n’est censé n’avoir jamais existé. Cependant, le juge prend soin de préciser qu’une annulation à effet rétroactif serait de nature à emporter des conséquenc­es excessives notamment au regard de l’intérêt général... C’est la raison pour laquelle le soin de définir la date d’applicatio­n est renvoyé à une audience ultérieure, après avoir recueilli les observatio­ns des parties. »

Appel à la concertati­on pour un nouveau PPRIF

Une réunion entre la municipali­té et la DDTM était prévue hier afin de mesurer les effets de cette annulation. Le maire insistait ensuite sur les incidences (voir ci dessous) que pourrait avoir cette annulation. Sur la question de l’élaboratio­n d’un nouveau PPRIF, la réponse de François Arizzi était claire et limpide. « Nous allons interroger l’État sur sa volonté d’élaborer un nouveau document. Mais quelle que soit la volonté de ses services, vous pouvez compter sur moi pour défendre l’intérêt de la commune en prenant en compte le risque feux de foret, mais aussi la vie des habitants.» Et de prévenir : « je ne ferai pas voter un PPRIF si nos services, les élus, les propriétai­res concernés ne sont pas associés à la réflexion, et surtout si l’expertise terrain de ce que nous avons vécu lors des incendies de 2017 n’est pas prise en compte. Pour moi, cette annulation n’est pas une mauvaise nouvelle. La meilleure défense contre les incendies, c’est la connaissan­ce du terrain et le débroussai­llement. Par rapport à ce que nous avons vécu, nous nous sommes aperçus que ce que nous avons fait a servi. Sur ce que nous devons encore faire, je ne sais pas... », concédait-il.

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(Photo doc VM) Avec l’annulation du PPRIFF, les obligation­s légales de débroussai­llement reviennent à l’arrêté préfectora­l en vigueur. Soit  m autour des bâtis, et non  m.

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