Le comédien varois Sylvain Zarli éligible aux P’tits Molières
Le Toulonnais poursuit son ascension artistique, à cheval entre sa Provence bien aimée et Paris, où tout est possible. Dans Le journal d’un fou de Gogol, il incarne avec brio Poprichtchine
Sylvain Zarli est un comédien Toulonnais d’une trentaine d’années au cursus 100 % local et à la barbe un peu « folle ». Un look indissociable de son personnage de Poprichtchine, dans Le journal d’un fou de Gogol, mis en scène par Stéphanie Slimani, elle aussi du terroir, qui s’est fait remarquer dans la capitale. Ce personnage dramatique, interprété divinement par le comédien, aura permis aux spectateurs de découvrir une autre facette plus sombre de l’artiste, déjà joué à maintes reprises à guichets fermés en Paca. Le seulen-scène s’est joué il y a quelques jours à Paris, au théâtre Galabru de Montmartre plus précisément. Cette passion pour le 6e art, Sylvain Zarli l’a dans la peau depuis de nombreuses années. «Je ne me vois pas dans un autre registre professionnel, il n’y a que la scène qui me transcende autant...», confie-t-il. Il fait partie de ces rares personnes illuminées passionnément par ce qu’ils font. « Jouer au théâtre Galabru à Paris est un pas de plus dans ma carrière, d’autant plus agréable que ce petit théâtre est toujours tenu par la famille Galabru, ce grand comédien qui m’a tant fait rêver ! Dans ce théâtre, quelque chose s’est passé. J’étais très impressionné de fouler le même parquet que le géant des planches, comme si Michel Galabru m’enveloppait de bienveillance et, en même temps, jugeait mon travail. Pour les Provençaux comme nous, jouer à la capitale est un enjeu différent, c’est une autre dimension .» Sélectionné pour les Petits Molières 2019, Le journal d’un fou sera joué 18 fois à Paris lors du premier trimestre 2019. « Je suis encore en flottement, surpris que la qualité de mon travail soit éligible, très heureux tout en gardant la tête froide. Je suis entouré de pointures. Je ne m’attends pas à remporter quoi que ce soit, mais rien que le fait d’être nominé avec ce rôle déjà joué une petite dizaine de fois et que j’affectionne tout particulièrement, est déjà un bonus. » De là à ce que le cinéma lui fasse de l’oeil, il n’y a qu’un pas... « Oui, j’ai effectivement un projet cinématographique qui n’en est qu’à ses premiers balbutiements, sous la réalisation de Maryline Planche. Toutefois, je termine cette
année au théâtre. » A son agenda
: une tournée de Quasimodo àAntibes (9 décembre), à Fos-sur-Mer (23 décembre), Carqueiranne (30 décembre), puis Le journal d’un
fou à Marseille (2 décembre) et à Saint-Mandrier (10 février).