Giens : la salle Astier revue de fond en comble
« Ces travaux étaient un dû, nous les avons faits», a dit le maire Jean-Pierre Giran, hier à Giens, au terme de l’inauguration de la salle Astier nouvelle version. Cette cérémonie s’est tenue en présence d’élus dont l’adjoint spécial de la fraction Jean-Luc Brunel, et de nombreux Arbanais. La maison des associations avait bien besoin de coup de neuf, elle a été reprise du sol au plafond, en passant par les vitrages et l’éclairage.
Antoine Astier, un instit emblématique
Ce fut l’occasion de rappeler l’importance, pour de nombreux Arbanais, d’Antoine Astier dont le nom est attaché au lieu, instituteur emblématique de Porquerolles puis de Giens. L’école du village comportait trois classes, dont deux dans l’actuelle salle des associations. « Je me souviens avoir déménagé dans la nouvelle école en 1961 », rappelle Marthe Vidal, elle aussi ancienne institutrice. Quant à Josiane Astier, qui a enseigné à trois générations de petits « presqu’îliens », elle se souvient comme si c’était hier de l’ambiance de quartier qui régnait dans la petite école du village. Celle-ci a été définitivement déplacée en lisière du bourg, au milieu des années 1990. « Cette salle était une institution quand elle était divisée en deux, elle l’est encore en tant que lieu d’activités diverses à Giens, a dit le maire. Je suis très heureux que vous puissiez continuer à la partager, car il est important que les CIL et les associations aient un lieu de vie active. »
Giran en appelle à un débat national
Jean-Pierre Giran a ensuite élargi son discours à la situation « très compliquée » que traverse le pays (mouvement des gilets jaunes, des lycéens, Ndlr). « Quand le pouvoir central et la population sont pris séparément, ça ne peut pas marcher. Le pays a besoin des corps intermédiaires qui, par un pouvoir légal, peuvent dialoguer et éventuellement négocier avec l’État. Notre Président n’a pas eu tort de bousculer l’ancien monde, mais j’appelle de mes voeux qu’il pose les fondements d’un nouveau monde. Le Président de la République doit prendre une initiative forte, il faut qu’un débat national ait lieu, chacun avec sa réflexion, son intelligence, sa sensibilité. » Il a conclu : « Tout cela m’interroge et je fais le rapprochement avec une commune où les corps intermédiaires existent comme l’opposition municipale. Ceci est dit sans complaisance. Et, quand je vous regarde, sans avoir l’impression d’être hors sujet. »