«Je ne vais pas non plus payer mon billet!»

Attrapé au vol alors qu’il allait embarquer pour la Bretagne depuis Marseille, Giulio Bregoli était un peu apaisé hier matin au lendemain d’une franche explication avec ses dirigeants. Mais l’entraîneur du SRVVB l’assure, cet épisode ne restera pas «sans conséquences».

Giulio, vous étiez en colère jeudi soir et vous nous aviez alors confié que vous attendiez une explication avec votre direction pour vous exprimer. Qu’en estil ce matin ? Tout d’abord, je tiens à dire que contrairement à ce que l’on peut lire et entendre un peu partout, ce n’était pas un manque de respect par rapport à Forde. On a fait avec nos moyens, sportifs et économiques. Il y a eu un problème de licences pour deux joueuses que l’on n’a pu envoyer en Norvège. Ils ont décidé de faire quand même partir un groupe de seulement sept joueuses. C’était un choix… (il s’arrête), peut-être discutable.

Ce cafouillage donne une mauvaise image du club… C’est évident que ce n’est pas agréable de se faire massacrer sur tous les réseaux sociaux et dans les médias. Maintenant, il faut que chacun prenne ses responsabilités. C’est facile de parler et de dire qu’il fallait faire si ou ça. Mais un déplacement comme ça, c’est   euros pour le club. Moi je peux juste vous parler du sportif. Le reste ce n’est pas ma responsabilité. Si on me dit de rester à la maison, je fais quoi ? Je paye mon billet d’avion ?

Fallait-il vraiment participer à cette compétition ? C’est la vraie question. Peut-être que la coupe d’Europe est un vrai problème. Certains clubs italiens refusent de la jouer. On doit réfléchir, mais je crois qu’il y aura des conséquences à ce forfait.

On vous sent lassé et usé. Vous êtes l’entraîneur adjoint de la sélection italienne sacrée vice-championne du monde cet été au Japon, vous avez remporté le championnat avec SaintRaphaël en . Vous ne devez pas manquer de propositions. Vous songez à quitter le club ? Quand je vous dis qu’il y aura des conséquences…