Les processionnaires tissent leurs toiles dans les pins
Les nids de ces chenilles sont désormais visibles dans de nombreux pins sur la voie Ridondale ou à la Capte notamment. La Ville déroule son plan d’attaque contre ces envahisseurs urticants
Elles sont de retour en nombre, lovées dans les branches de pins. Elles tissent inexorablement leurs « cocons blancs », de volumineux nids d’hiver orientés côté sud pour profiter des rayons du soleil. Les chenilles processionnaires font un retour remarqué, sous forme de larves, dans les conifères. Leurs abris hivernaux sont d’ailleurs bien visibles dans les arbres présents le long de la voie Olbia, dans les environs notamment du skate parc. Mais comment lutter contre ces invasions avant que ces nids n’asphyxient les végétaux et que ne s’enclenchent, dès le printemps, d’impressionnantes processions de ces chenilles urticantes qui ne sont pas sans risques pour l’homme et les animaux ?
Traitement annuel
Comme nous l’indique Élie di Russo, adjoint à l’Agriculture et aux Espaces verts, des dispositions sont d’ores et déjà prises par la municipalité en matière de lutte contre ces chenilles envahissantes. « Nous avons pris la mesure de ce danger pour la santé publique. Annuellement, le service Agriculture - Espaces verts met en place diverses actions », commence l’élu. Il n’existe actuellement aucune solution pérenne pour se débarrasser définitivement de ces chenilles processionnaires et les traitements doivent être renouvelés chaque année.
Une lutte organisée
Face à ce cycle infernal, les services de la commune agissent avec plusieurs armes : ◗ Mise en place de pièges à
phéromones pour attirer et piéger les papillons mâles afin d’éviter la reproduction. Ce dispositif est utilisé mi-juin. Le nombre de pièges installés augmente chaque année. En 2018, 57 pièges ont été installés ; un chiffre qui sera revu à la hausse dans les prochains mois. ◗ Projection de billes à
phéromones. Cette technique nécessite l’utilisation d’un lanceur paint-ball contenant des phéromones qui permettent d’empêcher les mâles de localiser les femelles, réduisant, par conséquent, la population de chenilles.
◗ Pose d’éco pièges. Il s’agit de dispositifs placés autour des troncs des pins ou des cèdres qui facilitent la capture des chenilles lors de leur descente en procession pour aller s’enterrer. Le système consiste à conduire les chenilles vers un entonnoir pour y être ensuite piégées. Entre janvier et février, ce sont environ 40 unités qui seront installées.
◗ Échenillage. La méthode consiste à retirer les nids avec un échenilloir, c’est-àdire une perche, afin de réguler les processions. L’échenillage est pratiqué de décembre à mars par les équipes de jardiniers et les élagueurs de la Ville. Pour les sujets les plus en hauteur, les techniciens revêtus d’équipements de protection intégrale (en raison des risques de réaction allergique) interviennent avec une nacelle. « À l’issue de ces opérations, les nids sont incinérés», souligne l’adjoint, avant d’indiquer que « la lutte est entièrement écologique et respectueuse de l’environnement. Sans aucune utilisation de pesticide ».
Un référent pour les Hyérois
Il faut savoir qu’un référent du service Espaces vertsAgriculture, Jean-Philippe Ferrara, technicien patrimoine arboré, peut être contacté, si besoin, au 04.94.00.78.65 pour répondre aux questions.