Var-Matin (Grand Toulon)

Confrontat­ion d’idées multiples à l’occasion du débat citoyen

La première rencontre organisée par la municipali­té s’est tenue mardi soir sur le thème de la fiscalité. Une cinquantai­ne de citoyens a échangé à bâtons rompus durant plus de trois heures

- C. L.

Àl’image de nombreuses communes françaises, Bormes a officielle­ment lancé mardi soir sa participat­ion au Grand débat national. Dans la salle des fêtes, une petite cinquantai­ne de citoyens se sont réunis – à l’occasion du premier des quatre rendez-vous proposés par la municipali­té – pour échanger sur le thème de la fiscalité et de la dépense publique avant qu’une synthèse des propositio­ns et conclusion­s des habitants ne soit rédigée. « L'essentiel est de vous donner la parole, a expliqué le maire François Arizzi présent lors des premières minutes. L’objectif est de ne pas faire de débat politique, c'est pourquoi je ne voulais pas, moi aussi, m'impliquer dans les discussion­s. Notre rôle était d'organiser ce débat, nous le faisons avec plaisir… » Une soirée qu’était chargé d’animer Marc-René Bayle, ancien préfet. « Je serai un passeur, un facilitate­ur. J'essayerai de donner quelques données si nécessaire. Une synthèse des échanges sera envoyée au site national du débat. Je rappelle que chacun peut également le faire individuel­lement sur le site dédié », a-t-il indiqué avant de laisser la parole aux participan­ts qui la conservero­nt durant plus de trois heures. Si on pouvait regretter l’absence ou presque de personnes de moins de 40 ans, et la très grosse proportion de cheveux grisonnant­s, les idées ont néanmoins fusé. Parfois incongrus, souvent unanimes, mes participan­ts ont, en tout cas, pu exprimer leur vision, leurs souhaits, leurs constats. Les meilleurs « élèves » avaient même potassé le sujet, feuille de note en main, histoire de ne pas être confronté au trou noir.

La dépense publique dans le viseur

En ce qui concerne l’informatio­n donnée au citoyen, « la demande de simplifica­tion des textes, de meilleures explicatio­ns sur les impôts, d’une vulgarisat­ion des rapports de la Cour des comptes ou encore une plus grande transparen­ce sur les dépenses et que chacun sache ce qu'il a coûté », ont été presque unanimemen­t demandés. À la question d’idées pour une fiscalité plus juste et efficace, on a pu noter « l’élargissem­ent de l'assiette de l'impôt sur le revenu, qu’il soit payé par tous, une imposition des GAFA, une hausse des taxes sur le luxe, la limitation des niches fiscales ou la fiscalisat­ion de toutes les prestation­s sociales… » « La réduction de la dépense publique » a été plébiscité­e par les participan­ts avec, dans leur viseur, « les salaires des parlementa­ires et hauts fonctionna­ires… » Sans oublier les autres dépenses de l'État, avec des économies à réaliser « dans l'organisati­on des collectivi­tés – suppressio­n du Départemen­t évoquée – dans les frais de fonctionne­ment… Et de demander « une hausse de la productivi­té des institutio­ns de l’État et des collectivi­tés, un retour sur les nombreuses normes existantes. » Enfin, concernant les potentiell­es solutions pour financer les dépenses sociales, ont été évoqués « le recul de l'âge de la retraite, une révision des conditions d'attributio­n du chômage, du RSA, de la prime d'activité, ou encore la suppressio­n du... chômage. » Prochain rendez-vous, même lieu, même heure, mardi 12 février sur le thème de la transition écologique.

 ?? (Photo C. L.) ?? Réunis par tables, les participan­ts ont pu exprimer leurs idées sur le thème de la fiscalité et de la dépense publique. Marc René Bayle (debout), ancien préfet, était chargé de l’animation du débat et de répondre aux interrogat­ions possibles des participan­ts.
(Photo C. L.) Réunis par tables, les participan­ts ont pu exprimer leurs idées sur le thème de la fiscalité et de la dépense publique. Marc René Bayle (debout), ancien préfet, était chargé de l’animation du débat et de répondre aux interrogat­ions possibles des participan­ts.

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