Baromètre Odoxa : Macron gagne points F. L.
Le dernier baromètre politique Odoxa, réalisé notamment pour la presse régionale, montre en février une remontée de la cote de popularité d’Emmanuel Macron. Il gagne deux points par rapport à janvier, soit au total cinq de mieux depuis décembre. Ainsi serait enrayée la chute amorcée avec la crise des « gilets jaunes ». Pour 32 % des Français, Macron est aujourd’hui « un bon président de la République ».
Un rebond qu’il doit largement aux sympathisants PS et LR, qui le créditent respectivement de 6 et 9 points supplémentaires. La tendance est inversement proportionnelle chez les « Insoumis », auprès desquels il perd 7 points. Soit un indice de popularité de 9 % parmi les supporters de Mélenchon.
Les « gilets jaunes » n’ont plus la cote
Autre enseignement du baromètre Odoxa de février, les Français continuent de juger « complémentaire » le tandem constituant l’exécutif. Si l’on prête à Emmanuel Macron davantage d’autorité et de charisme, on prête d’autres qualités à Édouard Philippe : proximité et confiance. La progression du Premier ministre est toutefois plus timide, Édouard Philippe ne gagnant qu’un point en février comme en janvier, pour se situer à 33 % de popularité, soit un niveau toujours très inférieur à celui d’avant les « gilets jaunes ». Ce sondage révèle une nette désaffection des Français pour les « gilets jaunes » : l’opinion ne soutient plus leur mouvement qu’à 45 %. Autrement dit, 55 % des personnes interrogées disent « stop », et c’est la première fois depuis le 17 novembre dernier. En janvier, les Français étaient encore 55 % à souhaiter que les actions se poursuivent. Aujourd’hui, le mouvement est clivant : seuls le soutiennent les sympathisants des partis d’extrême gauche et d’extrême droite ; les sympathisants socialistes (à 58 %) comme ceux de LR (à 66 %) ont rejoint leurs homologues de La République en Marche (à 92 %) pour estimer que tout, désormais, doit cesser.
Européennes : l’indifférence
Dans un autre registre, le baromètre de février montre que près de 4 Français sur 10 ne s’intéressent pas aux élections européennes. Ce qui laisse craindre un fort taux d’abstention en mai prochain, si rien ne change. Enfin, on notera qu’Alain Juppé quitte la vie politique sur un résultat honorable, 35 % de Français déclarant le « soutenir » ou avoir
« de la sympathie » à son égard.