« Nous avons un plan pour l’écologie »
C’est son coeur de métier, comme on dit dans le monde de l’entreprise. Ce n’est pourtant pas sur l’écologie, son sujet le plus cher, que la ministre a été titillée avec le plus de virulence. Gilles Bogaert, physicien au CNRS, entre constats inquiets et questions aiguisées, lui a surtout donné l’occasion de repréciser la feuille de route du gouvernement. « Oui, nous avons un plan en faveur de l’écologie. Le problème est de le rendre opérationnel et lisible. Nous suivons une triple trajectoire qui porte sur les transports, la rénovation des bâtiments, pour laquelle il faut aller vers des systèmes plus simples, et le développement des énergies renouvelables. Nous déclinons ainsi une stratégie bas carbone, qui vise à quasiment supprimer les émissions de carbone à l’échéance de 2050. Notre programmation pluriannuelle de l’énergie tend par ailleurs à réduire les gaz à effet de serre de 3 % par an en moyenne jusqu’en 2028, soit 30 % de moins en dix ans. » A une question-suggestion sur la nécessité de voitures plus légères consommant moins, Emmanuelle Wargon a rappelé les pistes suivies par le gouvernement : «Incitation des constructeurs à travailler à des voitures légères qui émettent moins, et hybrides. Nécessité, également, de renforcer le multimodal, à travers un éventail de solutions de déplacement, véhicules électriques, autopartage, covoiturage, transports en commun, vélos électriques… Nous avons tout à réinventer d’un coup ! » Sur le chauffage au fioul, la ministre a défendu la méthode douce retenue par le gouvernement, pour y mettre fin « de manière incitative » et non coercitive. A une interpellation du pompier Richard Maurin sur « les forêts qui brûlent parce qu’on ne fait pas respecter l’interdiction de brûler aux particuliers en leur envoyant un gendarme pour les faire stopper », elle a enfin promis d’en « toucher un mot au préfet », qu’elle devait rencontrer en soirée.