LES PREMIERS EFFETS DE LA CANICULE
Alors que jusqu’à degrés sont attendus ces prochains jours dans le Var, les premières conséquences de cet épisode exceptionnel apparaissent, comme le report des épreuves du brevet des collèges.
Hier après-midi, le thermomètre est monté jusqu’à 33°C à Paris, 35°C à Lyon et Grenoble, 36°C à Clermont-Ferrand, a indiqué Météo-France qui a placé en vigilance orange 53 départements du centre et de l’est. Aujourd’hui, les températures monteront d’un cran : 34°C prévus à Paris et Reims, 36°C à Nancy, Metz, Strasbourg, 37 °C à Lyon, 39 °C à Grenoble. Demain, la barre des 40 °C sera atteinte à Lyon, Besançon, Nevers, et le mercure devrait atteindre les 41 °C à Clermont-Ferrand.
Chaleur saharienne
Ruées sur les ventilateurs, fontaines temporaires, et autres brumisateurs... autorités et particuliers se préparent depuis l’annonce de ce coup de chaud. Une vague de chaleur venue du Sahara ravivant le souvenir de l’épisode d’août 2003, qui avait généré une surmortalité de 15 000 personnes (mais sur plus de 15 jours). Avec le réchauffement planétaire lié aux émissions de gaz à effet de serre, ce type de phénomène climatique, hier exceptionnel, va se répéter, intervenant aussi plus tôt et plus tard dans l’été, préviennent les scientifiques.
Du jamais vu depuis
C’est une canicule sans précédent par son intensité et sa précocité, et ce depuis 1947 et l’établissement de relevés détaillés, souligne Météo-France. Dès le milieu de la semaine, des records vont être établis pour un mois de juin voire « localement tous mois confondus » . Le jour le plus chaud se situera entre jeudi et vendredi. La canicule, qui implique au moins trois jours et trois nuits au-delà d’un certain seuil de température (différent selon les régions), devrait s’étendre au-delà du week-end au moins sur une large moitié du sud-est, indique Etienne Kapikian, prévisionniste à Météo-France. Et aucune région ne devrait être épargnée par les pics, y compris le nord-ouest en fin de semaine. Hier, les chaleurs ont sévi entre Loire et vallées du Massif Central, la vallée du Rhône et l’arrière-pays provençal, pour gagner aujourd’hui le nord-est, avant de s’étendre entre mercredi et jeudi. Il a déjà fait 20,4°C la nuit de dimanche à lundi à Paris (le seuil caniculaire étant fixé à 21°C la nuit dans la capitale). « Ilots de chaleur », les villes souffriront particulièrement, pour cause de sols bétonnés, du manque d’arbres et des activités humaines. La ministre de la Santé Agnès Buzyn a appelé les Français à ne pas « minimiser » les risques, qui ne concernent pas seulement les « personnes vulnérables ». Les pouvoirs publics rappellent la nécessité de boire de l’eau régulièrement, mouiller son corps et protéger sa peau. La plateforme d’information « Canicule info service » est accessible au : 0800 06 66 66 (numéro vert). L’annonce de ces fortes chaleurs a provoqué une ruée sur les équipements pour rafraîchir l’air, selon plusieurs distributeurs. La consommation d’électricité sera donc « importante », avec une « potentielle pointe de consommation estivale jeudi à 13h », mais l’approvisionnement devrait être assuré sans problème, a indiqué le gestionnaire du réseau à haute tension, RTE. Jean-Michel Blanquer a annoncé, hier, le report des épreuves écrites du Brevet des collèges au lundi 1er et au mardi 2 juillet, en raison de la canicule (lire ci-dessous).
Prudence sur la route
Vinci autoroutes appelle à la prudence sur la conduite des véhicules. Pendant les pauses, se garer à l’ombre si possible, installer un pare-soleil pour protéger le tableau de bord, ne pas rester en plein soleil et se protéger la tête. Ne laisser personne dans le véhicule à l’arrêt (risque de déshydratation consécutive à un coup de chaleur). L’utilisation de la climatisation à bord du véhicule est bien entendu fortement recommandée, et pour les véhicules qui en sont dépourvus, il faut veiller à bien ventiler l’habitacle et à utiliser un brumisateur pour se rafraîchir. Enfin, avant de prendre la route, il est nécessaire de bien s’informer sur les prévisions de trafic, de partir reposé, de vérifier l’état de son véhicule, la chaleur favorisant les pannes liées à la surchauffe du moteur.