« On a tout essayé ! »

Questions à Robert Cavanna, vice-président de la Métropole TPM en charge des ports

Au quai d’armement, les occupants des navires sont dépités… (il coupe) Je suis interloqué. Des gens occupent illégalement le domaine public depuis des années, ne veulent ni partir ni payer et, en plus, ils ne sont pas contents ? Le fait est que TPM a des projets pour commercialiser ce quai et que des travaux doivent y être réalisés (voir par ailleurs). Ces gens doivent donc quitter les lieux.

Parmi eux, se trouvent des personnes en situation de précarité… Je sais que certains vivent sur leurs bateaux. A ces personnes, nous avons donc proposé des relogements en HLM. Sauf que j’attends toujours qu’ils me fassent parvenir leurs dossiers… On leur a même offert de prendre en charge les frais de démolition de leur navire.

Ils disent que vous ne leur avez pas proposé de places dans un port… Parce qu’ils veulent une place gratuite ! Sauf que la France est un pays de droit, qu’il y a des règles de légalité, et que pour avoir un anneau, il faut payer. C’est ce que font tous les plaisanciers de l’Hexagone. On ne peut pas avoir d’un côté des gens qui payent et d’autres qui ne payent pas. Ou alors, allonsy : expliquons aussi aux gens qu’ils peuvent se garer n’importe où !

Pourquoi faire une procédure d’urgence devant le tribunal pour les expulser ? Écoutez, on les a prévenus en septembre qu’on n’avait pas l’intention, ici, de faire un petit port de plaisance. On les a reçus en groupe, individuellement, on leur a laissé jusqu’en avril pour quitter les lieux, on les a facturés, et rien n’y fait. On a tout essayé ! Il ne restait que le référé expulsion. On déplore d’en arriver là mais ça fait désormais neuf mois qu’on attend de pouvoir commencer les travaux.

Certains se demandent ce qu’ils vont devenir… N’essayez pas de me vendre la veuve et l’orphelin ! Encore une fois, on a proposé des solutions de relogement à ceux qui sont dans le besoin. La vérité c’est que trouver une solution comme ça les arrange, ce n’est tout simplement pas possible. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on ne les a pas pris par surprise.