Var-Matin (Grand Toulon)

« Il nous invite à faire de nos vies, une rue des Arts »

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« Les artistes se sont effacés pour laisser la place à “L’artiste” », confiait, hier, Léopold Trouillas, conseiller municipal délégué aux exposition­s. Ces mots reflètent l’âme de la galerie du Canon. C’est ici, dans ce qui « avec la rue des Arts, constituen­t hélas la concrétisa­tion d’un dernier rêve, une sorte d’aboutissem­ent personnel », a confié son ami, et associé, Gilles Altieri. La dépouille de Jacques Mikaélian a franchi le seuil, sous la note de Bach, joué par un violoncell­iste de l’Opéra de Toulon. Entouré de son épouse, Eve, sa fille, Lucie, son père Joseph, ses proches et amis. La galerie du Canon était son oeuvre. « C’est lui qui en a été l’initiateur, et le moteur en proposant, il y a plusieurs années, de la fonder. » Le projet est devenu réalité avec la légendaire « force de persuasion » de l’homme au chapeau... et au cigare. « Mais peuton résister à l’enthousias­me et à la volonté de Jacques ? ,ainterrogé dans un sourire dissimulé derrière son chagrin, Gilles Altieri. Il avait une grande connaissan­ce de l’art, que beaucoup de galeristes réputés aurait pu lui envier (...)». Un temps de recueillem­ent au coeur de la galerie qui « fut aussi un lieu de culte, le couvent des Capucins... », rappela le diacre et ami, Gilles Rebèche. « Jacques savait que les murs avaient une mémoire. Elle nous permet de regarder de l’avant. Le meilleur hommage que nous pouvons lui rendre est de faire, de chacune de nos vies, une rue des Arts. Merci à Jacques, et pour les croyants, merci à Dieu de nous l’avoir donné. »

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Lors du temps de recueillem­ent, au coeur de la galerie du Canon, « son oeuvre » en présence du diacre Gilles Rebèche, et de sa fille, Lucie.

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