Bientôt une Galerie Falba pour faire tourner le monde de la BD
Sa librairie est déjà une référence de la bande dessinée à Toulon. Mais Bruno Falba veut désormais aller plus loin et proposera très prochainement un lieu entièrement dédié au neuvième art
En tant qu’auteur de bande dessinée, Bruno Falba n’est pas du genre à laisser quoi que ce soit au hasard. Il a donc écrit son projet comme ses albums et soigné son story telling ! Sa Galerie Falba, qu’il prévoit d’ouvrir samedi 6 juillet prochain, n’échappe pas à la règle. « Écrire, c’est respirer », lance-t-il. Ainsi, le libraire spécialisé dans la BD installera son nouveau concept dédié au neuvième art au 17 de la rue Paul-Lendrin, là où, il y a quelques années, se dressait la librairie La Nerthe. Mieux, les trois jours d’inauguration officielle, les 30, 31 août et 1er septembre, prendront la forme de rencontres BD ciné (lire par ailleurs) .Lerapport avec l’adresse ? En Toulonnais averti, Bruno Falba sait que jusque dans les années 1980, son futur local accueillait Le Lafayette, un tout petit cinéma de deux cents places.
Plus de m² pour buller
La boucle est bouclée. Et le projet quasiment : lorsqu’il nous a présenté la galerie, Bruno Falba n’attendait plus que les clés. Pour le reste, il a tout dans la tête, comme ça lui trotte depuis 2015 que Bédule, place Puget est devenue Falba, sa librairie rien qu’à lui : un lieu de vie de 236 m² « dédié à la culture générale, grâce à toutes les passerelles que permet la bande dessinée ». Exposition, conférences, tables rondes, ateliers d’écriture, de dessin ou de peinture, mais aussi espace dédié au jeu, notamment d’interprétation, ainsi qu’une partie boutique pour les aficionados de figurines et autres affiches… Autant de possibilités qui rythmeront la vie de ce lieu « amovible et adaptable à tous les événements ». Car le libraire veut également programmer des rencontres avec des artistes internationaux. Il évoque par exemple la possible venue de Mickaël Moorcock, grand nom du neuvième art et notamment de la fantasy. Il fait d’ailleurs parrainer sa galerie par Jean-David Morvan, scénariste, Pierre Tranchant alias Pica, auteur des Profs, ou encore Richard Di Martino, son premier dessinateur.
Tripes et transmission
Dans ce nouveau tome de ses aventures, ce que veut avant tout mettre en avant Bruno Falba, c’est la transmission. « Je n’ai pas d’enfant, explique-il pudiquement. Or, la bande dessinée, c’est mes tripes et je veux pouvoir transmettre ça aux enfants, mais aussi aux adultes qui sont restés des enfants. » Il souhaite donc travailler avec des écoliers et collégiens afin de leur faire découvrir son univers. Des collaborations, Bruno Falba en espère aussi avec la librairie Contrebandes et le disquaire La Cellule records, ses voisins récemment rassemblés en un seul lieu (37 rue Paul-Lendrin), avec une volonté de créer une sorte de pôle culturel. « On est tous là pour valoriser notre culture et aussi notre ville », conclut le futur galeriste, qui embauchera une personne afin de faire tourner ses deux structures simultanément.