Var-Matin (Grand Toulon)

Le choc tant attendu

Le blockbuste­r est programmé vendredi à 21 h : France - Etats-Unis, soit le pays hôte contre les championne­s du monde, va faire des étincelles au Parc des Princes

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Le quart de finale annoncé juste après le tirage au sort était aussi le plus redouté pour les Bleues, au bord du précipice dimanche en 8e de finale au Havre face au Brésil (2-1 a.p.). Il faudra hausser le niveau de jeu et d’exigence vendredi pour faire face à l’ogre américain, impression­nant au premier tour mais pénible vainqueur de l’Espagne hier soir (2-1) à Reims (voir ci-dessous). Quoi qu’en disent les Françaises, une rencontre face à la «Roja» aurait été largement plus à leur portée que face à «Team USA», véritable rouleau compresseu­r en début de tournoi avec des cartons contre la Thaïlande (13-0), le Chili (3-0) et la plus relevée équipe de Suède (2-0). Certes, les Etats-Unis débarquero­nt à Paris avec un palmarès bien rempli (3 Coupes du monde, 4 titres olympiques) et un historique favorable face aux Françaises, à chaque fois battues dans les grands rendez-vous internatio­naux. Mais aussi avec une confiance un peu écornée par leur huitième de finale d’hier. A voir l’extrême difficulté du «Team USA» à prendre le dessus sur une épatante sélection espagnole, les Bleues peuvent légitimeme­nt croire en leurs chances de réaliser l’exploit. Pour Corinne Diacre et le staff des Bleues, les points faibles américains sont apparus au grand jour.

« Si on veut être championne­s du monde, il faut aller chercher toutes les équipes »

Sur quoi peuvent aussi s’appuyer les Bleues? Un jour de récupérati­on en plus, un public qui joue à domicile (48 000 spectateur­s attendus) et un match référence en janvier contre l’armada américaine en amical (3-1) au Havre. La cité normande leur a une nouvelle fois porté chance dimanche contre une Seleçao accrocheus­e.

Wendie Renard et compagnie, qui ont célébré la victoire jusqu’à 2 heures du matin autour d’un repas avec leurs familles dans un salon du stade Océane, se seraient en revanche bien épargnées les prolongati­ons. «On est très fatiguées, j’ai eu

des crampes, c’est très dur », s’est ainsi confiée Valérie Gauvin, auteure du premier but tricolore. Les Bleues se seraient bien passées de ce match à rallonge, mais c’est souvent le lot des grands tournois. Avec les Etats-Unis au tour suivant, elles sont tombées sur un gros poisson et il faudra être à 100% vendredi, alors que la météo s’annonce caniculair­e. Mais les joueuses semblaient toutes avoir accordé leurs violons: non, les Américaine­s ne font pas peur. «Si on veut être championne­s du monde, il faudra aller chercher toutes

les équipes », a récité la gardienne Sarah Bouhaddi. Toutefois, il y a encore du travail pour l’équipe de Corinne Diacre, peu en réussite offensivem­ent et mise en difficulté défensivem­ent. Sans le sauvetage de Griedge Mbock devant Debinha dans la prolongati­on, le pays hôte serait peut-être déjà éliminé. Les Bleues ont quatre jours pour se régénérer et se persuader qu’une victoire est possible.

 ?? (Photo AFP) ?? Amandine Henry et les Françaises ont savouré la victoire face au Brésil. Elles sont désormais ‘’focus’’ sur les USA.
(Photo AFP) Amandine Henry et les Françaises ont savouré la victoire face au Brésil. Elles sont désormais ‘’focus’’ sur les USA.
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