Diacre, «demarbre» et dans sa bulle
A-t-elle explosé de joie après le but d’Amandine Henry contre le Brésil ?
« Je suis restée de marbre, ça je sais faire », répond Corinne Diacre, non sans malice. La sélectionneuse des Bleues cultive son image de sérieux voire de froideur durant ce Mondial. Pour mieux protéger son groupe ?
« Les gens peuvent parler mais elle a une mission, un devoir. On lui a remis les clés du pays, qui sont lourdes. Elle est obligée d’être comme ça », estime
Sidonie Asseyi, première supportrice et charismatique maman de l’attaquante Viviane Asseyi. « C’est une coach que j’apprécie énormément parce qu’elle a la rigueur, elle aime le travail, c’est une battante », ajoute-telle. Hors de question de s’enflammer après la victoire arrachée durant la
prolongation contre les Brésiliennes (-). «On n’a pas atteint notre objectif encore, on a franchi une étape. Je préfère rester mesurée. Même si ça ne se voit pas, je peux vous dire que je suis satisfaite. Je ne suis pas soulagée car je n’étais pas inquiète».
« J’ai toujours raison ! »
Dimanche soir, après une question sur ses choix au coup d’envoi face au Brésil, la titularisation d’Asseyi et le renvoi vers le banc de touche de la taulière Gaëtane Thiney: « C’est moi qui fais les choix, je les ai trouvés
bons ! A partir du moment où on gagne, j’ai toujours raison! », a-t-elle rigolé. Dans ses déclarations, Diacre ne ménage pas toujours ses joueuses, prévient les éternelles remplaçantes qu’elles n’ont pas intérêt à avoir « d’états d’âme », que la hiérarchie est bien établie. Face à cette image de rigueur ou de dureté qui lui colle à la peau, les proches de Corinne Diacre décrivent une personnalité d’une loyauté à toute épreuve. Diacre dure ? « C’est une image. C’est vraiment quelqu’un de très bien, vous n’aurez jamais de mauvaise surprise avec elle, vous saurez toujours ce qu’elle pense. C’est rare de voir quelqu’un d’une telle fidélité ».