Dix ans après, mémoires de règne du Roidelapop
Le 25 juin 2009, Michael Jackson disparaît brutalement à l’âge de 50 ans. Sur la Côte d’Azur, l’icône controversée laisse des souvenirs de concerts époustouflants et de sorties incognito
L’image est écornée, mais le mythe est resté. Dix ans après sa mort, Michael Jackson conserve son titre de Roi de la pop toutes catégories. Sa disparition brutale à l’âge de 50 ans, le 25 juin 2009, a laissé sans voix le monde entier. Y compris la Côte d’Azur, qui offrit un terrain de jeu à « Bambi ». De Nice à Monaco, via le festival de Cannes, le règne du King of Pop a laissé des traces indélébiles, entre shows mégalos et sorties en catimini. C’était avant les accusations de pédophilie, assénées récemment encore par le documentaire Leaving Neverland sur HBO. Les fans préféreront retenir ces clichés souvenirs, rescapés des années Thriller, Bad et History. Musique.
Negresco parano
10 août 1988. Michael Jackson atterrit à l’aéroport Nice Côte d’Azur, non loin du stade Charles-Ehrmann qui l’attend. Cap sur le Negresco. Chemisette rouge, pantalon noir trop court, socquettes blanches : la superstar fait une apparition éclair devant le palace niçois avant de se claquemurer dans sa suite grand luxe. Ou plutôt, royale. « Il avait réservé une vingtaine de chambres, quasi-tout un étage, avec vue sur mer », nous confiera Michel Palmer, directeur du Negresco à l’époque. La chambre voisine a été réaménagée en piste de danse. Une autre accueille les peluches reçues en cadeau. Accès interdit à tout autre que le personnel dûment badgé. Dehors, deux à trois mille fans survoltés guettent nuit et jour un salut royal. La star fuit l’hystérie en tenue de camouflage via... le monte-charge destiné au linge sale. Il s’offre ainsi une séance privée de Qui veut la peau de Roger Rabbit ? au Pathé Paris.
Dieu du stade
14 août 1988. Cette fois-ci, la discrétion n’est plus de mise. Place au méga show devant 48 000 spectateurs au stade Charles-Ehrmann. Sommet de technologie à l’époque, le « Bad Tour » met en scène Michael Jackson au coeur d’un téléviseur géant. Sur Thriller , une grue fait planer le génial chanteurdanseur, à la mode zombie, au-dessus de la foule. Bref, un concert mémorable. Et un chapitre de plus pour la légende du King.
Client incognito
« Ce type, là… C’est Michael Jackson. » Ce garde du corps a bien fait de prévenir William Simon : le patron d’Eldorado n’a pas reconnu la star. En août 1988, ce client à la voix fluette visite son magasin de cuirs et chapeaux qui fleurent bon l’Amérique, au coeur de Nice. Accessible, courtois, le maître du rythme prend son temps. Il fait de même en 1996, à Monaco, au magasin de disques Nuggets, dans le centre commercial de Fontvieille.
Royaume princier
La Principauté, justement, se mue volontiers en royaume de la pop. En 1993, 1996 et 2000, Michael Jackson vient y recevoir un World music award récompensant ses ventes de disques. Il emportera aussi un Millenium award pour l’ensemble de son oeuvre. La star passera par le casino, le Sporting ou l’Hôtel de Paris, où les fans se succèdent aux audiences royales.
Aiglon royal
Le futur auteur de Black or white arborant le maillot rouge et noir de l’OGC Nice : non, ceci n’est pas un fake. Cette série de clichés est signée en 1983 du photographe Todd Gray, dans le ranch familial de Jackson en Californie. OK, Michael n’était pas un supporter des Aiglons, mais il a choisi lui-même ce maillot pour poser. Sa provenance, elle, reste un mystère.