Les maraudes sont sur le qui-vive
Comme de nombreuses structures venant en aide aux sans-abri dans le département, à Draguignan, l’association Sendra, en charge des maraudes toute l’année, est sur le pied de guerre. « On se prépare ! On a réapprovisionné notre stock de bouteilles d’eau », explique Clara, volontaire civique et étudiante en médecine. Un plan alerte canicule (niveau 3) pourrait être déclenché par la préfecture. « C’est imminent. On l’attend. » Alerte qui induit une extension des horaires pour les équipes sur le terrain. « D’ordinaire, nos maraudes se déroulent de 15 h à 22 h en semaine. Là, nous serons mobilisés en plus de 10 h à 12 h. Ceci parce que l’on doit apporter de l’eau de manière régulière aux personnes exposées à la chaleur. Il est important de pouvoir fractionner les apports hydriques. D’autant plus que ce public de rue est exposé à des conditions extérieures, sans clim’. Sans parler de l’alcool qui accélère la déshydratation. »
Sacs à dos réfrigérés
Car on l’oublie souvent un peu vite, le rôle de la structure est tout aussi important l’hiver que l’été. « Les maraudes sont différentes. Si l’on a plus le temps de discuter avec les personnes en difficulté, c’est une période compliquée. Avec la chaleur exténuante, bien sûr. Mais c’est aussi les vacances, les gens sont amenés à faire la fête. Cette liesse générale peut être difficile à vivre moralement pour ceux qui sont dans la rue. » En ce moment, Sendra distribue quatre fois plus de bouteilles d’eau qu’en temps normal. « On fournit de l’eau fraîche à l’aide de sacs à dos réfrigérés pendant nos maraudes. Parce que c’est plus agréable quand il fait très chaud. L’hydratation est importante d’un point de vue médical, mais on essaie aussi d’y associer le côté plaisir. »