Var-Matin (Grand Toulon)

Alerte canicule : les sentinelle­s de Toulon

Dans le cas où le préfet du Var viendrait à déclencher le niveau 3 d’alerte canicule, la ville et le CCAS sont prêts : le système d’appel automatisé des personnes vulnérable­s a été testé hier

- CATHERINE PONTONE

Vous avez chaud mais pas encore au point d’implorer Tlaloc, le dieu aztèque de l’eau ? Cela risque de l’être si le préfet du Var déclenche le plan canicule niveau trois. « Pour cela, faudrait-il encore que l’écart de températur­e entre le jour et la nuit soit de 9 degrés et dure pendant trois jours. (23 degrés la nuit et de 34 degrés la journée par exemple, Ndlr) », expliquait, hier matin, Yannick Chenevard, adjoint à la sécurité civile au poste de commandeme­nt communal, armé pour une journée test d’alerte, auprès des personnes vulnérable­s, à l’hôtel de ville de Toulon. Une règle d’alerte caniculair­e spécifique au Var : « On ne déclenche pas le plan canicule dans tous les départemen­ts de France avec les mêmes écarts de températur­e », a nuancé l’élu toulonnais. Cette vague de chaleur, plus ou moins intense cette semaine, selon les régions - 64 départemen­ts en

alerte orange canicule par Météo France, hier à 16 heures -, n’était pas caniculair­e pour le Var (lire par ailleurs). Il n’empêche. Comme elle le fait déjà, depuis dix-sept ans, la ville s’est mise en ordre de marche au cas où... « Car le drame de 2003, a rappelé, le Dr Dominique Andreotti, adjointe au maire, en charge des Solidarité­s, a fait plus de 15 000 décès en France, décès à la méconnaiss­ance de ce qu’était la canicule et lié à l’isolation des personnes âgées », est encore gravé dans la mémoire collective. Le dispositif d’alerte par système d’appel automatisé, mise en place dès 2002 par la ville de Toulon se justifie afin que « l’ensemble des personnes identifiée­s comme sensibles soient prises en charge », a expliqué l’élu toulonnais aux côtés du Dr Andreotti, et de Caroline Depallens, adjointe et conseillèr­e départemen­tale.

 personnes vulnérable­s inscrites

Le poste de commandeme­nt communal a donc été armé, hier, journée de test oblige. L’équipe interservi­ces - le centre local d’informatio­n et de coordinati­on (Clic) du Centre communal d’action sociale (CCAS), le service communal de la sécurité civile, et la police municipale - ont lancé dès 11 heures les appels téléphoniq­ues par autocom en diffusant les messages de prévention (lire ci-contre) auprès des personnes vulnérable­s. Jusqu’à 20 000 personnes peuvent être jointes en une heure. 170 personnes vulnérable­s inscrites sur le registre tenu par le CCAS ont été jointes. Comment ? Un premier message de prévention à 11 h, un deuxième à 11 h 30 pour les personnes n’ayant pas décroché ou validé l’appel, renouvelé si besoin à 14 h 30. A 15 heures, les services appellent en direct les personnes pour lesquelles il n’y a aucun contact direct ou par l’intermédia­ire des aidants. Si aucune réponse n’intervient, une équipe de la police municipale, accompagné­e d’un membre du personnel du Clic, peut se déplacer au domicile de la personne. Les aidants (profession­nels de santé, services d’aide à domicile, mairies annexes, et structures associativ­es) mais aussi le Départemen­t jouent, ainsi, pleinement leurs rôles de sentinelle­s.

 ?? (Photo Valérie Le Parc) ?? Il faut bien s’hydrater, se rafraîchir, éviter de sortir aux heures les plus chaudes de la journée : des conseils de prévention à ne pas prendre à la légère.
(Photo Valérie Le Parc) Il faut bien s’hydrater, se rafraîchir, éviter de sortir aux heures les plus chaudes de la journée : des conseils de prévention à ne pas prendre à la légère.

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