Var-Matin (Grand Toulon)

Coup de chaud à l'école seynoise Ernest-Renan

Si les écoliers doivent, eux aussi, s'adapter, certains souffrent davantage que d'autres. À en croire enseignant­s et parents d'élèves, c'est le cas de ceux de Renan

- M. G.

Depuis lundi, les témoignage­s de parents d'élèves se multiplien­t pour s'inquiéter des conditions dans lesquelles travaillen­t les enfants scolarisés à l'école Renan. Une maman assure ainsi que son fils rentre le soir à la maison avec «des maux de tête » dus à la températur­e qui règne au sein de l'établissem­ent. « Déjà hors canicule, il fait très chaud dans cette école, du fait notamment de son exposition au Sud, mais quand on arrive au mois de juin, la période est toujours redoutée par les enseignant­s », affirme l'un d'entre eux. Premier souci signalé : l'état des fenêtres dans les salles de classe. « Beaucoup de vitres ne s'ouvrent pas ou plus, et comme certaines sont déjà tombées dans la cour, on ne prend plus du tout le risque de les ouvrir », indique un maître. Un collègue souligne aussi que, « comme il n'y a pas de classe traversant­e, on ne peut pas faire de courants d'air ». Raison pour laquelle certains enseignant­s apportent un ventilateu­r « personnel ».

« Le pire, c’est la cour »

Si la températur­e monte dans les salles qui ne peuvent être rafraîchie­s, « le pire, affirme un maître, c'est la cour de récré, où il n'y a pas d'ombre du tout. On avait demandé des voiles d'ombrage, mais on nous a répondu qu'il n'y a pas de budget. Et depuis plusieurs années, on demandait la plantation d'arbres. Quatre poivriers ont été plantés, mais ils sont trop petits. Donc à l'heure de la cantine, c'est en plein cagnard. Ces jours-ci, on a beau dire aux enfants de ne pas rester au soleil, cela reste compliqué à faire respecter, d'autant qu'on ne peut pas mettre tout le monde sous le préau ». Résultat : « Des gamins écarlates, même avec une casquette. Et lundi midi, assure un enseignant, quatre enfants présentaie­nt un début de malaise, dont un avec vomissemen­ts ». Face à cette situation, indique encore un maître, « on s'adapte, et surtout, on autorise les enfants à

aller boire et à se mouiller la nuque ou le visage dès qu'ils le souhaitent ». Pour autant… la situation pourrait se compliquer davantage : « Si la températur­e monte encore, et surtout si le vent cesse, cela va devenir intenable », soutient un maître. Et d'affirmer qu'en juin 2018, dans les classes où les fenêtres ne s'ouvrent pas, la températur­e avait été relevée à 45°…

 ?? (Photo M. G.) ?? La cour de l’école, en plein cagnard à l’heure du déjeuner. Des arbres ont été plantés, mais ils sont encore trop petits pour faire de l’ombre aux élèves.
(Photo M. G.) La cour de l’école, en plein cagnard à l’heure du déjeuner. Des arbres ont été plantés, mais ils sont encore trop petits pour faire de l’ombre aux élèves.

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