Var-Matin (Grand Toulon)

La « haute couture du chignon » évaluée

- RÉMY GRAPTIN

Après l’épreuve de la coupe en brosse, la mise en boucle temporaire et le défrisage, voici celle du chignon. Mais pas « un simple chignon de mariage » comme l’explique Sylvie Peirera, enseignant­e en coiffure au Centre de Formation des Apprentis (CFA) de La Seyne. Mardi et mercredi, « les candidats passent les épreuves pratiques pour obtenir leur Brevet de maîtrise. Ce diplôme est facultatif, mais il est très reconnu dans le milieu de l’artisanat, et garantit une reconnaiss­ance profession­nelle » souligne Rudy Dolla, responsabl­e de l’unité pédagogiqu­e. L’investisse­ment, la volonté et la déterminat­ion sont plus que nécessaire­s pour arriver à un tel niveau de compétence. « Personne ne demandera ce type de coiffure dans un salon standard. Ça concerne plutôt les défilés de mode, les mannequins ou certains spectacles. C’est vraiment la haute couture du chignon » précise l’enseignant­e. Des exercices techniques complexes qui mettent au défi ces apprentis. « Ils sont en contrat d’apprentiss­age dès le début de leur cursus. Autrement dit, ils travaillen­t déjà dans des salons de coiffure et savent réaliser toutes les demandes basiques » appuie Rudy Dolla. Ces jeunes sont donc ancrés dans le milieu profession­nel et ont atteint un certain

niveau de maturité. Un pont « essentiel » selon le responsabl­e de l’équipe pédagogiqu­e.

Coupe et recoupe

« Il y a deux ans de préparatio­n pour ce brevet. Les candidats doivent s’entraîner chez eux en plus de leur travail en salon. C’est un investisse­ment très conséquent » ajoute Valérie Coissieux, présidente du jury. En plus d’y passer leur journée, les apprentis doivent financer du matériel. « Chaque mois, il faut compter entre 200 et 300 euros en tête malléable et autres ustensiles » souligne-t-elle. A la fin de l’épreuve, les candidats semblent satisfaits. « Ces jeunes ont la niaque, ils sont passionnés. On est très fier d’eux » reprend Valérie Coissieux. Même sentiment pour la directrice du CFA, Sylvie Revest : « C’est vraiment magnifique et très impression­nant ! »Les jeunes coiffeurs doivent maintenant attendre leurs résultats qui tomberont aux alentours du 9 juillet prochain. L’an dernier le taux de réussite au niveau régional s’élevait entre 50 et 55 %.

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(Photos Frank Muller) Les candidats avaient une heure trente pour réaliser leur coiffure, le tout avec du matériel de profession­nel.
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Le jury, composé de trois profession­nels, évalue les modèles présentés.
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Chacun avait un thème à respecter. Ici, “La Belle et la Bête”.

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