Le maire défend sa gestion budgétaire
À l’occasion du vote des comptes administratifs et de gestion, hier lors du conseil municipal, Marc Vuillemot a longuement exposé son bilan en matière de finances publiques
Hier matin, c’était répèt’ en mairie. Alors que Marc Vuillemot a prévu d’évoquer publiquement les finances de la commune avec les Seynois, samedi à 10 heures à l’hôtel de ville, le conseil municipal lui a en quelque sorte servi d’échauffement. Pendant plus d’une heure, le maire a ainsi défendu les fruits de sa gestion budgétaire, profitant du vote des comptes administratifs et de gestion pour faire montre de pédagogie arithmétique. On retiendra de cette orgie de chiffres que les dépenses de fonctionnement ont été contenues à 0,94 % entre 2017 et 2018, quand l’objectif affiché était de 1,18 %, comme imposé par l’État. Le maire a également mis en avant un encours de la dette qui baisse de 4,2 millions
d’euros en 2018 ou une capacité de désendettement égale à 12,3 années « alors que le but était de 16,2 années et qu’on était à 34 ans en 2014 ». Les opérations de 2018 ont ainsi parfois fait place aux courbes des exercices précédents où Marc Vuillemot était aux commandes. « La dette est passée de 150 millions à 123 millions d’euros. On commence aussi à recouvrer une capacité d’investissement, on est sur la bonne voie. »
« Les efforts réalisés depuis »
L’opposition s’est fait un plaisir d’attaquer ces allures de bilan de mandature. Dans des styles différents. Cassant (Damien Guttierez) : « Vous n’êtes pas comptable de tout, mais tellement responsable de beaucoup. » Dépité (Romain Vincent) : « Quand je vois le poids de l’imposition et l’état de nos routes… » Sarcastique (Jo Minniti) : « Avec vos chiffres, on dirait un joueur de bonneteau… » Dans la majorité, soudés autour d’un maire martelant « les efforts réalisés depuis 2008 », les élus ont longuement défendu leurs « valeurs de gauche, le maintien du service public et le soutien aux associations » (Joëlle Arnal). Seule voix discordante, Yves Gavory, élu de la majorité mais désormais LREM, qui s’est étonné d’une « masse salariale qui continue à croître alors qu’on a transféré 60 % de nos compétences à TPM ». D’autres comptes, ceux-là, qui se régleront peut-être en 2020.