SITES SEVESO : FAUT-IL AVOIR PEUR ?
Le Var compte sept sites industriels classés Seveso dont trois considérés à «haut risque». Si les riverains se disent «habitués», les autorités maintiennent une vigilance permanente.
Le septembre, h . Des explosions, des flammes impressionnantes et un immense panache de fumée noire. Rouen, réveillé en sursaut, découvre l’incendie qui ravage une partie de l’usine Lubrizol et qui a pris dans un entrepôt pour une raison qui reste à déterminer. Dix jours après, les habitants vivent toujours dans la crainte qu’on leur cache la vérité. Et ce, malgré les mots du Premier ministre qui a
juré «une transparence totale ».
Y a-t-il un risque sanitaire ? Des questions demeurent... Et la communication gouvernementale cacophonique a fini d’inquiéter les Rouennais. Il faut dire que cette usine, déjà théâtre d’un incident en , est un site classé Seveso « seuil haut». Rappel historique... En , l’explosion d’une usine provoque un rejet de dioxine à Seveso en Italie et entraîne une catastrophe écologique. La directive européenne « Seveso », mise en place en réaction en , permet d’identifier les installations industrielles « les plus dangereuses »... Le classement Seveso, remanié deux fois depuis afin de rendre la réglementation et le devoir d’informations plus drastiques, compte deux seuils - haut et bas - en fonction de la quantité de matières dangereuses stockée et utilisée sur les sites. Au décembre , la France comptait sites industriels relevant de la directive Seveso, dont classés «seuil haut». En Région Sud ProvenceAlpes-Côte d’Azur, sites sont recensés, ce qui place la région au troisième rang français derrière Rhône-Alpes et Aquitaine. Les Alpes-Maritimes et le Var ne sont pas épargnés avec sites. Mais comment vit-on à côté d’une usine Seveso ? Quelles mesures, quelle réglementation ? Et quelles inquiétudes ? Le site « Notre-Dame » de l’usine Mane, classé « seuil bas », est en plein village.