Sous-marins nucléaires : «Un risque extrêment faible»
Même « infime », le risque nucléaire existe. Avec huit réacteurs nucléaires (les deux chaufferies du porteavions Charles-de-Gaulle et celle des six sous-marins d’attaque) nichés quasiment en son coeur, Toulon n’est assurément pas une ville ordinaire. Mais que les Toulonnais se rassurent : qu’ils soient civils ou militaires, les experts s’accordent à dire que les probabilités d’un accident nucléaire dans le port militaire sont extrêmement faibles.
Prêt à faire face
Le risque zéro n’existant pas, la Marine nationale et les services de l’État concernés s’entraînent au pire depuis 2000 et la signature du Plan particulier d’intervention (PPI). Tous les trois ans, un exercice simulant un accident nucléaire est ainsi organisé au sein et aux abords immédiats de la base navale. Là encore, les autorités civiles et militaires se veulent extrêmement rassurantes. D’abord en raison de la puissance des chaufferies des navires de guerre. « Un réacteur de SNA, c’est un centième de la puissance d’un réacteur de centrale électrique », martèlent-elles. Ensuite, parce qu’au port, ces réacteurs sont à l’arrêt. Si malgré tout un accident devait se produire, les autorités sont formelles : en aucun cas, il ne s’agirait de l’explosion d’un réacteur, mais d’un rejet de gaz radioactif. Un accident « à cinétique lente » qui devrait laisser une trentaine d’heures aux autorités pour mettre la population à l’abri. En tenant compte des conditions météorologiques (notamment des vents dominants), seule la population travaillant ou habitant dans un rayon de 2000 mètres autour des trois zones (bassins Vauban, darse de Missiessy et appontement Milhaud 6) où pourrait survenir un tel accident, serait exposée.