Dépôt pétrolier :
En ce jeudi matin d’automne, le ciel de Puget-sur-Argens est d’un bleu immaculé. Lavé de toute impureté par le mistral qui a soufflé à pleins poumons la veille et une bonne partie de la nuit. Mais avec la présence sur son territoire du Dépôt pétrolier de la Côte d’Azur (DPCA) – l’un des sept sites Seveso que compte le département – cette commune de l’Est-Var n’est pas à l’abri de se réveiller un matin sous un épais panache de fumée noire et malodorante… En effet, avec ses dix réservoirs, pour une capacité totale de stockage de quelque 56 000 m3, le DPCA n’est pas sans danger. Un incendie incontrôlable… et Puget-sur-Argens prendrait des allures rouennaises. Une semaine à peine après la catastrophe de l’usine Lubrizol, ravagée par les flammes le 26 septembre dernier, et dont les conséquences écologiques et sanitaires sont encore difficiles à cerner, comment les Pugétois, et plus particulièrement ceux qui ont les réservoirs de pétrole sous leurs fenêtres, ont réagi ? Interrogé sur ce sujet, le maire Paul Boudoube assure ne pas avoir été interpellé sur les risques liés au DPCA. « Pour le moment, aucun de mes administrés n’a manifesté d’inquiétude auprès de l’hôtel de ville ». Accompagné de JeanFrançois Moissin, son adjoint à la sécurité et à l’urbanisme, le premier magistrat de la commune ne nie pas le danger pour autant. Notamment le risque de « boil over », un phénomène de cocotte-minute qui peut survenir, dans certaines conditions, au cours de l’incendie d’un réservoir d’hydrocarbures. Ou encore les surpressions, parfois létales, qui accompagnent n’importe quelle explosion. Mais, le plan communal de sauvegarde – un gros classeur de 15 cm – sous le bras, il se veut rassurant. « Il existe un plan de prévention des risques technologiques pour le DPCA. Un document
Après l’accident de Rouen, aucun Pugétois n’a manifesté d’inquiétude”
qui évolue en permanence. Par ailleurs, dans le cadre du Plan particulier d’intervention, des exercices sont régulièrement organisés sous l’égide de la préfecture. Le dernier en date remonte à juin 2017 », précise Jean-François Moissin. Mais si le maire et son adjoint (qui au passage loue « le sérieux de la