Raka est enfin là !
Crochets dévastateurs et instinct de finisseur : Alivereti Raka, décevant depuis son arrivée sur la scène internationale, s’est rattrapé en livrant une prestation de premier plan, hier, face aux Tonga (23-21). Si la France est en quarts de finale, elle le doit en bonne partie à son ailier d’origine fidjienne, naturalisé fin 2018. « Les ailiers fidjiens sont extraordinaires, a salué le sélectionneur tongien, Toutai Kefu. Nous savions qu’il était une menace, mais nous aurions dû plus le surveiller, être plus connectés en défense. »
Décisif sur les deux essais
Le Clermontois (1,89 m, 96 kg) s’est montré décisif sur les deux essais français. D’abord avec un crochet intérieur pour éliminer deux défenseurs avant de servir Vakatawa sur son intérieur (6e). Ensuite avec un coup de pied à suivre pour lui-même qui lui permet de déborder Cooper Vuna et d’aplatir (32e). Il a aussi failli marquer un deuxième essai sur un exploit personnel (coup de pied à suivre repris en pleine course, 66e). Certes, tout ne fut pas parfait. Son activité a aussi engendré du déchet : en manque de soutien, il commet un en-avant (30e) ou joue trop long au pied (62e), concédant au total trois « turnovers » et une pénalité. Mais le bilan du néo-international (24 ans, 4 sélections) est cette fois amplement positif. Bien plus que face à l’Écosse fin août et surtout que mercredi face aux États-Unis (33-9), où il a eu du mal à maîtriser le ballon glissant et les attaquants adverses (deux plaquages ratés pour un seul réussi). Jacques Brunel l’a maintenu titulaire contre les Tonga afin de lui réaffirmer sa « confiance » après cette