Leurs recettes de chefs pour « Réussir en Dracénie » L’actu
Inspirante autant qu’excentrée, la Dracénie attire les entrepreneurs. Comment y réussir? Les trois chefs Sanjou, Martinetti et Escoffier nous donnent leurs ingrédients
Comment réussir en Dracénie lorsqu’on est entrepreneur ? De quelles façons se positionner sur un territoire qui a des atouts mais qui compte aussi des handicaps ? Comment profiter de la force des réseaux pour être accompagné, aidé ? Sébastien Sanjou, chef étoilé au Michelin du restaurant Les Moines aux Arcs, Virginie Martinetti, ex-Top Chef, Jeune Talent de Gault et Millau en 2014, à la tête de La Pescalune à Bargemon, et Adam Escoffier, ex-primé aux Stars et Métiers et dirigeant du Domaine d’Argens qui commercialise de la truffe aux Arcs, étaient les invités du premier salon d’affaires Drac’Eco, organisé par les chambres consulaires (CCI, CMAR), l’Union patronale, le club des entrepreneurs Le Cled et Dracénie Provence Verdon Agglomération, à Draguignan jeudi. Ils donnaient leurs conseils.
. Réseauter et chasser ensemble
S’appuyer sur la force des réseaux, c’est le conseil numéro un à retenir. Pour se faire aider, conseiller, échanger, trouver et apporter des idées et des solutions, jouer sur la complémentarité de ces réseaux afin d’accélérer son business. Sébastien Sanjou fait partie des réseaux de chefs étoilés. « Dans notre travail, il n’y a pas de concurrence, explique-t-il, car chacun apporte une identité. Une étoile, c’est bon pour tout le monde, ça permet de parler du territoire. » Adam Escoffier appartient lui aussi à un réseau professionnel. « Ça permet de se tenir au courant des évolutions du métier pour tirer vers le haut. »
. Se former et capitaliser sur son savoir-faire
Adam Escoffier s’est inscrit aux projets de la chambre des métiers « pour consolider des compétences, se réorienter, partir sur de bonnes bases. Avant d’acheter un produit, on achète un savoir-faire. Ce qui prédomine, c’est l’aspect humain. Il faut capitaliser sur ce que l’entreprise sait faire. »
. Un bon emplacement et de la discipline
Pour Virginie Martinetti : « Il faut bien choisir son emplacement où qu’il soit. Trouver un lieu bien desservi, se rendre visible, avec une identité forte, un produit que l’on aime et que l’on veut partager. Il faut s’engager, être courageux et avoir une discipline quotidienne pour y aller, se remettre en question comme dans le sport. »
. Animer, rester passionné et se rendre visible
Pour Sébastien Sanjou : « Si dans nos métiers, l’emplacement est important, il faut aussi une capacité à animer le lieu, lui donner une âme. Nous sommes là pour donner du bonheur aux gens et faire fonctionner cette chaîne, du producteur au consommateur final. » Adam Escoffier ajoute qu’il faut aussi s’inscrire à des salons pour présenter ses produits.
. Se diversifier
À Bargemon, si le nombre des restaurants a fondu comme neige au soleil et si l’activité diminue hors saison, Virginie Martinetti a su se diversifier. « J’ai développé des activités de traiteur et de réception pour les particuliers. Il faut se diversifier, se renouveler, développer d’autres activités et ne pas être trop gourmand quand on s’installe. Les investissements, c’est bien mais on peut faire de belles choses sans trop d’argent. »
. Tirer profit des réseaux sociaux
« Les réseaux sociaux comme Trip Advisor, il faut faire avec mais c’est aussi un marqueur de ce que nous faisons, a rappelé Sébastien Sanjou
qui n’hésite pas à externaliser sa stratégie de communication sur ces réseaux, car c’est un vrai métier, rappelle-t-il. C’est aussi très important d’être structuré. » Réputé à l’international, Adam Escoffier utilise davantage les réseaux sociaux « localement ». « Les réseaux sociaux m’ont permis de tisser des relations professionnelles locales avec les vignerons de Taradeau par exemple. » Sa recette : « Créer du contenu de qualité », proposer des animations pour faire venir les gens de loin et « véhiculer et faire connaître ses produits ».