Toulon, les profs de Bonaparte déjà en grève
Au lendemain de la grève historique du jeudi 5 décembre, la colère dans les établissements scolaires ne faiblit pas. A la veille d’un mardi noir dans les rues, et sur les routes de l’agglomération toulonnaise, les enseignants ont décidé, ce lundi matin, de reconduire la grève au lycée Bonaparte, lequel mouvement avait été jugé, inédit dans cet établissement toulonnais avec 42 % de taux de grévistes chez les enseignants et 48 % chez les personnels non enseignants. Un mouvement très largement suivi dans le premier et second degré.
Caisse de grève au lycée Bonaparte
« Soumis au vote de l’assemblée, la grève de ce mardi l’a majoritairement emporté », précise Olivier Gérard, secrétaire académique de la CGT Educ’Action de Nice, enseignant au lycée Bonaparte au nom des grévistes syndiqués et non syndiqués estimés dans la journée à une vingtaine (12 déclarés dès lundi matin, selon la direction). Les personnels grévistes qui ont décidé de constituer une caisse de grève mettront en place, ce mardi, un piquet de grève à 7 h 30 devant le lycée Bonaparte pour dire un « non massif » au projet « DelevoyeMacron » sur la retraite. Au-delà d’être contre la réforme des retraites, ils n’ont toujours pas digéré l’annonce d’une enveloppe de 400 millions d’euros par le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, un montant jugé trop faible par les enseignements. Cela est vécu comme un « élément de mépris supplémentaire », tacle ce représentant syndical. « Cela représente entre 30 à 40 euros bruts d’augmentation par mois (20 euros nets), alors que la réforme des retraites va faire perdre, selon les situations, entre 300 et 900 euros par mois aux personnels notamment du second degré », commente Olivier Gérard. Une « revalorisation » jugée bien loin du compte et des réalités quotidiennes d’un monde de l’Education nationale en souffrance, et qui ne fait qu’accentuer le malaise qui « devrait s’exprimer encore plus massivement dans la rue ce mardi »à l’appel de l’intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires du Var).
L’appel aux parents et aux lycéens
Les élèves et les parents sont appelés à rejoindre le mouvement interprofessionnel et intergénérationnel tout comme les salariés du public et du privé dès 14 heures à la porte Castigneau.