Une nouvelle charge contre le Pôle d’échange multimodal La Seyne
Après avoir demandé l’annulation de l'autorisation préfectorale qui permet à la Métropole de réaménager les abords de la gare, le collectif associatif dévoile de nouveaux arguments
Cinq associations engagées (1) sur les questions d’environnement et de mobilité dans la métropole ont déposé, début octobre, un recours dans le dossier du Pôle d’échange multimodal (PEM) de La Seyne. Cet aménagement mené par TPM vise à accompagner l'arrivée du futur transport en commun en site propre (TCSP) autour de la gare de La Seyne, et ainsi développer les modes de transport alternatifs à l’automobile. La contestation ne porte pas sur le fond du dossier, mais sur la manière de le réaliser. Et dans un courrier adressé au préfet, le collectif associatif met en relief « les incohérences » et «les risques » du projet, lui demandant d’annuler l’autorisation qu’il a délivrée cet été. Bille en tête, le collectif estime que le projet est conduit «en méconnaissance des règles de procédure : il n’a pas fait l’objet d’un vote et ne peut se prévaloir d’aucune délibération du conseil métropolitain ; de même qu’il ne peut s’appuyer sur aucune déclaration d’utilité publique. De plus, il prévoit la création de nouvelles voies, ce qui est contraire au Plan de déplacement urbain (PDU), lequel prévoit de réduire la place de la voiture au profit des autres modes de transport ».
« L’avis du commissaireenquêteur négligé »
Les associations considèrent en outre que le projet remplace des zones inondables par des bassins de rétention, et ce « sans une étude de dangers ». Quant à l’étude hydraulique, elle «ne mentionne pas le ruisseau Piedardan, affluent du Faveyrolle, ni les buses souterraines sous le parking de Carrefour ». Parmi ses arguments, le collectif estime aussi que l’avis du commissaire enquêteur « a été négligé : TPM a certes répondu formellement, mais cela ne lève par la réserve sur le risque inondation lié à la taille de l’exutoire », précise Michel Pierre (UDVN). Enfin, les associatifs notent que le projet implique l’enlèvement de terre pour la réalisation des bassins, mais « sans étude d’impact sur la nappe phréatique » . Et «onomet de prévoir la valorisation de la terre évacuée ». Au passage, glisse Daniel Vuillon (Les Olivades), « quand on affiche une volonté de reconquête des terres agricoles, ici on en sacrifie deux hectares... » 1. Toulon Var Déplacements, l’Union départementale du Var pour la sauvegarde de la vie et de la nature (UDVN), Indecosa, Porte Marine & Co, l’Amap des Olivades