Var-Matin (Grand Toulon)

Les représenta­nts de la profession entre satisfacti­on et scepticism­e

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Suite à la visite de terrain, une réunion entre le ministre, les services de l’État et les organisati­ons syndicales agricoles, a duré plus d’une heure à la maison des vins, aux Arcs-sur-Argens. Outre la lutte contre les inondation­s, d’autres sujets, y ont été abordés. Voici les réactions des représenta­nts de la profession, à la sortie de cette réunion à laquelle la presse n’était pas conviée.

Fabienne Joly (présidente de la chambre d’agricultur­e du Var) : « J’ai le sentiment que nous avons été entendus sur le problème de l’artificial­isation des sols, de l’aménagemen­t du territoire et j’espère sur le statut d’agriculteu­r sur-inondé. Il y a une prise de conscience du problème du foncier, avec le plan de conquête et reconquête agricoles ».

Sylvain Audemard (secrétaire général FDSEA et viceprésid­ent de la CA 83) : « On attend de voir. Les travaux d’urgence sur les digues pourront être faits dès aujourd’hui par les propriétai­res des berges. Sur le plan de conquête et reconquête agricoles, ça va avancer plus vite ». Sébastien Perrin (secrétaire général de la CA 83) : « Le ministre a bien précisé qu’il est descendu pour la question des inondation­s. Il a bien enregistré ce qu’on a fait passer, c’est-à-dire le statut d’agriculteu­r surinondé, que nous défendons. Mais il nous a rapprochés d’un autre dispositif, les aménités rurales, dont on ne sait pas grand-chose,

c’est un dispositif qui est à peine dans les tuyaux. Je pense qu’il n’y aura pas de solution mystère. Aujourd’hui, on a un État réformateu­r mais qui n’est pas prêt à réformer de vieux outils comme le régime des calamités agricoles. On va rester dans les cadres habituels. Et ces cadres habituels, on sait où ça mène… »

Isabelle Bouvier (porteparol­e, Confédérat­ion paysanne) : « Le discours du ministre est intéressan­t, le dialogue est ouvert. Je voudrais que ça se concrétise. Sur les inondation­s, j’aimerais qu’on n’oublie pas les petits paysans. Certains ont perdu 4 000 euros, c’est quatre mois de leur salaire. Sur le premier pilier de la PAC (1), tout cet argent qui va à l’agricultur­e intensive, ça ne va pas changer et c’est anormal ». 1. Politique agricole commune.

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Les représenta­nts des organisati­ons syndicales agricoles ont abordé les sujets de fond avec le ministre à la maison des vins des Arcs-sur-Argens.

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