Mamie bonnet a sa tribu de tricoteuses
Une, deux pelotes. Puis des cartons entiers venus de l’arrière-pays varois, de Nice parfois par courrier. Depuis que Jacqueline Llorens, alias mamie bonnet, la super tricoteuse hyéroise qui créé des bonnets et des tours de cou pour réchauffer les sans domicile fixe, est apparu dans les colonnes de Var-matin le 29 novembre dernier, elle a reçu d’innombrables pelotes de laine. « Regardez, j’en ai jusque dans ma chambre ! », nous montre cette dynamique retraitée de 81 ans qui ne quitte jamais son sourire. Son fils Jean-Marc va jusqu’à faire des tournées pour récupérer de la laine offerte par des lecteurs.
Une équipe de tricoteuses du coeur
« C’est fou de voir comme les gens ont spontanément voulu apporter leur contribution », relève-t-il. A ce jour, elle déjà tricoté près de 300 bonnets. Et ce n’est pas fini… La tribu s’est agrandie.
Mamie bonnet a fait des émules. « J’ai été rejointe par une gentille dame, Jacqueline. Elle a 91 ans ! Ça fait boule de neige. Je suis ravie ». Mais pas seulement… Hier, ce sont cinq nouvelles bénévoles qui sont venues grandir le cercle des bonnets solidaires. Pour l’une d’entre elle, « c’est précieux de donner de son temps et d’offrir quelque chose aux plus défavorisés ». Pour une autre, « chacun peut se retrouver confronté à une situation difficile, alors si l’on peut apporter ainsi un peu de chaleur à ceux qui en ont besoin ». Lundi, Jacqueline s’est déplacée dans la rue avec les bénévoles de la Mauraud’Hyères
pour distribuer elle-même des couvre-chefs. Elle est aussi allée partage une soupe avec les membres du Sourire de Lucie à Toulon. « Je rencontre des gens formidables. Je suis partie seule avec dix pelotes de laine, et voilà où nous en sommes aujourd’hui », glisse-t-elle.