Le Sporting sans filet face à Lyon-Duchère
Pour leur dernière représentation de l’année à Bon Rencontre, les Toulonnais reçoivent LyonDuchère, un prétendant sérieux à la montée. Loin d’être un cadeau...
Sans surprise, on peut d’ores et déjà annoncer que Victor Zvunka et sa troupe n’auront pas de Molière à la fin de la saison. Le metteur en scène essaye pourtant de diriger ses acteurs du mieux possible, mais « pour la plupart, ce n’est pas leur championnat »... La scène nationale serait-elle trop grande pour eux ? Au visionnage des deux buts concédés la semaine dernière face à Boulogne (1-2), sans doute. Et avec Lyon-Duchère qui s’avance ce soir (20 heures à Bon Rencontre), gare au grand blanc.
Delgado de retour dans le onze
Aux grands maux, les grands remèdes, donc. Surtout que ce malade n’est pas imaginaire. « Cela fait maintenant cinq rencontres que je suis sur le banc du Sporting, et j’ai décidé de procéder à des petits remaniements. Avec les moyens du bord, évidemment. »Quine sont pas légion. Le SCT ne possédant pas le budget de la prochaine pièce de la Comédie-Française, Victor Zvunka est contraint de piocher dans sa réserve pour alimenter son onze en chair fraîche. Exit donc Diallo - « il a eu sa chance, et plus que certain, sans véritablement la saisir » -ouMambu-« un bon joueur d’entraînement » - qui ne figureront même pas sur la feuille de match ce soir, place à Pioton et au grand retour de Delgado. Même si ce dernier manquera sans doute de rythme, son dernier match remontant au 1er novembre face à BastiaBorgo (2-2), l’entraîneur espère voir « de la vivacité et de la percussion » sur le flanc de l’attaque toulonnaise. Surtout que face à Lyon-Duchère,
Victor Zvunka s’attend, comme face à Boulogne, à devoir faire face à une défense bien regroupée et à des flèches prêtes à bondir sur le moindre ballon de contre-attaque. Et ce même si Laurent Roussey déplore trois suspendus et non des moindres en attaque (Grain, Rivas et Fadhloum). « Nous avons un souci en plus, désormais, tente de sourire Zvunka. Les adversaires ont trouvé un levier de motivation supplémentaire en ne voulant pas être la première équipe à perdre contre Toulon. C’est triste, mais c’est comme ça... » Côté toulonnais, on préfère donc aborder ce match le couteau entre les dents, à l’image d’une rencontre de coupe de France. Sans rien à perdre et tout à gagner. « Il faut être agressif, mais dans le bon sens du terme, pointe encore le coach. Les bouger, sans les casser.
Quand je vois un gars comme Gomis, qui a le plus gros VMA (vitesse maximale aérobie) du club mais qui rechigne à se replacer, je me dis qu’on a les moyens de faire quelque chose. Mais avec plus de volonté, d’envie...» Bref, pour passer d’intermittents du désastre à acteurs de premier plan, il faudra encore quelques cours chez Florent. Et se jeter sans filet face aux Lyonnais. La chute ne peut plus leur faire bien mal...