Var-Matin (Grand Toulon)

Laulala, ses obsessions à caser

Chargé des skills au soutien de Sébastien Tillous-Borde, l’ancien trois-quarts centre de talent Casey Laulala effectue un important travail de fond pour améliorer les techniques individuel­les

- PAUL MASSABO

L’homme est d’un abord facile. Souriant, une fois le travail terminé, Casey Laulala a tout du bon copain. Avenant, nature, décontract­é, discret, respectueu­x, le Néo-Zélandais originaire des Samoa a pris à coeur ses nouvelles fonctions au sein du staff technique toulonnais. À ses débuts, cet ancien trois-quarts centre a évolué chez lui (Crusaders puis Canterbury) avant de jouer en Irlande (Munster) puis au pays de Galles (Cardiff) avant de terminer sa carrière de joueur au Racing 92. L’année dernière, il a mis fin à sa carrière de joueur profession­nel pour passer de l’autre côté grâce aux conseils avisés de Laurent Labit. Dans le club francilien, il avait en charge les skills, un secteur qu’il a conservé au RCT. Sa fonction s’est d’ailleurs étoffée auprès de Sébastien TillousBor­de avec qui il supervise le mouvement du jeu des trois-quarts. Ce technicien de 37 ans appelé par Patrice Collazo à l’intersaiso­n est un peu le Monsieur Plus. En effet, à la fin des séances de travail collectif, il s’occupe des demandeurs en mettant l’accent sur leur technique individuel­le. «Ilfaut travailler tous les jours. Avec applicatio­n. »

Une question d’état d’esprit

Le perfection­niste Néo-Zélandais veut que le travail bien fait devienne une habitude ancrée dans les têtes de chaque joueur, pro ou pas. « Dans le timing, la précision, la communicat­ion, il faut toujours s’améliorer. Chacun doit donner son maximum. C’est le plus important. C’est une question d’état d’esprit. On doit hausser notre niveau de jeu à chacune de nos sorties. Aujourd’hui, nous sommes sur le bon chemin. Après, il est primordial de rester humble car, on le sait tous, rien n’est jamais arrivé. » Son principe est basique ; bien faire les choses simples doit être une seconde nature. « Et ça, c’est le résultat d’un long apprentiss­age, précise ce pointilleu­x homme de l’ombre. Grâce à ce travail de fond, les joueurs peuvent ensuite mieux s’exprimer sous la pression. » « Le côté mental est primordial » note encore cet ancien joueur qui a travaillé avec des préparateu­rs mentaux dans l’hémisphère sud. «Ausein du staff, on partage le même rugby, confie-t-il. Patrice décide et nous, on suit. » Cet ancien troisquart­s sait bien que si les lignes arrières sont souvent à l’honneur, c’est d’abord parce que les avants sont au labeur. « Avant de laisser la place aux artistes, le rugby a besoin de déménageur­s » rappelle encore celui qui a les yeux rivés sur la seule performanc­e. Râleur à ses heures, cet optimiste impatient, ravi de rencontrer des supporters aussi passionnés à Toulon, est satisfait des résultats obtenus jusqu’ici en Challenge européen, mettant en avant la solidarité entre chacun de ses protégés. Casey Laulala sait que pour devenir champion, la routine n’est pas de mise. Ça tombe plutôt bien, puisque le train-train, ce n’est vraiment pas le fort du technicien toulonnais.

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(Photo Laurent Martinat) Casey Laulala apporte sa bonne humeur et son expertise aux trois-quarts toulonnais.
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