Un Mercedes CLA Shooting Brake… de classe et de charme
La très élégante version break de chasse emboîte le pas du coupé 4 portes. Et gagne en polyvalence
Quoi de neuf ?
Cette auto, désirable en diable, est la parfaite illustration que les Crossovers et autres SUV n’ont pas l’apanage de toute la production premium mondiale. Le break de chasse compact de Mercedes de deuxième génération — aussi appelé Shooting Brake — arrive sur le marché à peine deux mois après la version coupé 4 portes. Le CLA, dont la 1re mouture était sortie des chaînes de montage en 2015, est lui-même une déclinaison élancée de la « petite » Classe A, dont le succès ne se dément pas. Vous suivez ? Ce qui frappe le plus en tournant autour du « Brake », c’est sa faible hauteur de caisse : à peine 1,40 m ! On descend à bord comme on le ferait pour une super sportive… Sa ligne de toit fuyante respecte scrupuleusement les codes stylistiques du genre mais gagne encore en finesse sur les flancs. Sur la face avant, on aura sans mal identifié le « nez de requin » cher au directeur du design Robert Lesnik. Les portes avant sont dépourvues de montant autour des vitres, précisément comme sur un coupé de luxe. Le double bossage du très long capot, les phares effilés et la calandre diamantée autour de l’étoile centrale géante renforcent son côté franchement intimidant. Outre ce look énigmatique, c’est aussi la praticité de cette architecture qui lui permet d’être finalement autant plébiscité par la clientèle Mercedes que le coupé. Avec une répartition des ventes qui s’établissait déjà à 50/50 sur l’ancienne génération.
Au volant
Le CLA Shooting Brake est proposé dans une gamme de deux motorisations essence de 4 cylindres 1.3 l et 2 l (136, 163 et 225 ch) et deux diesels 4 cylindres aussi de 1,4 l et 1,9 l (116, 150 et 190). Nous avons pris le volant du petit CLA 200. Sa finition AMG Line, son intérieur en cuir rouge et noir et sa peinture de carrosserie « gris montagne Magno designo » mate optionnelle lui donne, il faut bine reconnaître une sacrée gueule ! Ce break transpire la sportivité jusque sur ses jantes noires AMG en alliage de 19 pouces ! Mais ne vous fiez pas aux apparences, sous le capot le petit bloc n’en mène pas large. Et le fait savoir un peu trop bruyamment. L’insonorisation du compartiment moteur aurait mérité un meilleur calfeutrage. En mode « sport », une membrane acoustique fait office de vibrato pour jouer les exhausteurs de son. C’est un peu mieux, mais pas folichon. Sur le plan dynamique, ce CLA ainsi doté affectionne de loin la balade « pépouse ». Ne lui demandez pas davantage. Ou, dans ce cas, optez pour une autre motorisation. La position basse de la caisse et le train de roulement avec amortissement adaptatif (optionnel, 1 500 €) lui assurent pourtant un comportement très sain, quoiqu’un peu trop ferme. La direction, paramétrique, joue pleinement son rôle avec une précision jamais prise en défaut.